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Vanessa Paradis


Axwell

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6 ans après "Divinidylle", le nouveau double-album de Vanessa Paradis est annoncé pour le 13 mai et s'intitulera "Love songs".

Il contiendra 20 titres + 3 pour l'édition deluxe.

Aux manettes, Benjamin Biolay qui a arrangé et réalisé tous les titres.

 

Le premier extrait, "Love song", a été révélé aujourd'hui sous forme de video lyrics.

Personnellement, j'aime bien ! :D

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Pas mal en effet, c'est rythmé :)

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Oui, ça passe plutôt bien, la mélodie, la production...

Par contre, 20 titres pour l'album, c'est risqué ! J'espère qu'il n'y aura pas trop de remplissage... :huh:

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J'trouve pas ça super... :huh:

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Je ne saurais évaluer la miss tant je ne connais pas grand chose.

Joe le Taxi a fait de ma vie un enfer pendant des plombes mais j'ai aimé la suite dans les 80s jusqu'à la prod de Gainsbourg incluse.

Le titre que je préfère est sans conteste : "dis-lui toi que je t'aime". Pour tout ce qui a suivi après, à part Divine Idylle, jamais rien entendu, du moins je crois pas.

Hormis ce manque de suivi de ma part, j'ai une opinion plutôt positive à son sujet, juste pas ma came.

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Je trouve sa carrière plutôt sans faute. De bons choix artistiques, une présence constante mais discrète. Pour moi le meilleur album reste Bliss, mais j'accroche bien à ce nouveau titre. Par contre, 23 chansons sur un album, non non non... On se souvient de Zazie qui s'est bien cassé la gueule avec ses 49 !



Oh yes ;) Mais j'ai mis 6 pour la période 88-92 que je connais quand même.

Joe le Taxi fait descendre l'ensemble, ça m'était vraiment insupportable.

Joe le taxi est de 1987, fais vite remonter ta note :D

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L'article pour Next dont Vanessa Paradis fait la couverture :

On ira tous au paradis

Il est loin le temps de «Divinidylle»… L’ex-Lolita a eu 40 ans et revient avec un double album réalisé par Benjamin Biolay. Un coup de maître, dévoilé ici.



Elle est à Paris pour quelques jours, le temps d’une apparition au défilé Chanel, le temps de régler les nombreux détails qui entourent la sortie, le 13 mai, de son nouveau disque Love Songs. L’ex-lolita des années 80 a 40 ans depuis décembre. Quarante ans, le temps des bilans, dit-on: cinq albums studio avant celui-là, deux enfants dont l’une, adolescente-liane, est déjà aussi grande qu’elle, et la fin de la Divinidylle avec Johnny Depp après quatorze ans de liaison.

C’est à peu près tout ce qu’on sait. Mutique comme une carpe, Vanessa Paradis possède un art de la conversation bien à elle. Elle parle, rigole, fume, fait les gros yeux et même vous claque la bise, mais ne dit rien d’intime, rien de ce qui fait le sel de ce genre de rencontre, ce genre de marchandage obligé – combien de confidences pour ce bel article, combien de petits secrets lâchés au détour d’une phrase, presque par hasard, qui seront propagés à mesure de leur sulfurosité… Jamais elle ne fait entrer quiconque n’ayant aucune raison de s’y trouver, a fortiori les journalistes et derrière eux l’immense meute du «public», dans l’enclos de sa vie privée.

C’est la version hardcore de «circulez y’a rien à voir», que presque plus personne ne pratique, et surtout avec une telle constance, ou, pourrait-on dire, un tel acharnement. Mais entre les phrases et derrière les silences, dès qu’on décide de surcroît qu’on se fiche de sa vie, elle devient bien plus intéressante à observer dans sa manière absolument animale d’être au monde, à la musique, dans sa manière de défendre son nid, ses enfants. Son univers à elle. Tout en le voulant le plus fédérateur possible. Elle ne veut pas être démasquée ni confessée ni soulagée, ne veut pas qu’on voit ce qu’il y a derrière l’image de la chanteuse/actrice/people/femme/mère de famille, et même sur les photos qu’elle a adoré faire, qu’elle a demandé à valider et validé avec enthousiasme, le côté glacé qui en ressort la définit bien. Rien ne doit fondre.

Le soleil brille dans le jardin d’hiver de ce grand hôtel parisien où elle se fait attendre (10 mn, broutille). Il y a là l’attachée de presse de sa maison de disques, ainsi que Philippe Fendt, son bourru garde du corps-confident-nounou depuis seize ans (il était l’ami des parents de Vanessa; il a commencé à la suivre pour veiller sur elle et continue de manière plus espacée explique-t-il, car elle en a «moins besoin»). Il dit avoir réservé une sorte de suite. En fait de suite, c’est une mini-salle de conférence sombre, pour hommes d’affaires, avec table ronde, sous-main et bloc-notes, bouteilles d’eau et tableau blanc.

Elle rit en découvrant l’endroit. Joliment maquillée. Habillée discrètement mais avec recherche: top clair, veste et jeans noirs. Se sert un thé. Roule ses cigarettes à feuilles noires qui font pirate, ou années 20. On pourrait être une petite dizaine autour de cette table, on ne sera que deux pendant plus d’une heure et demie, ce qui représente beaucoup dans l’espace-temps Paradis. Son album s’appelle Love Songs. Soit vingt chansons, et Benjamin Biolay derrière cette belle affaire. Un Biolay qui confirme là son talent, de compositeur mais aussi d’arrangeur et de producteur. Un long disque avec une face A et une face B, comme au vieux temps des doubles albums conceptuels. Mais pas d’extraterrestre descendu du ciel, plutôt le journal très intime d’une quadragénaire au visage d’adolescente qui chante l’amour – ses emballements et surtout ses peines (lire l’encadré). Un peu plus d’une année se sera écoulée entre les prémisses du disque et sa sortie, année que Paradis décrit à plusieurs reprises en terme de «saisons», comme si c’était pour elle, à l’ancienne, elle et ses mains terriennes et musclées, une façon de se repérer.

Printemps 2012

Un jour de mars, elle reçoit un mail avec huit chansons en pièces jointes, envoyées depuis Paris jusqu’à Los Angeles, où elle habite. L’expéditeur est Benjamin Biolay, qui devait, à l’origine, n’écrire… qu’un seul morceau. Ils ne se connaissaient pas, s’étaient croisés et juste dit, un peu comme ça, qu’ils aimeraient travailler ensemble. Tout avait commencé trois ans plus tôt, quand sa maison de disques à elle, Barclay, proposa à plusieurs artistes de composer chacun un titre inédit destiné à étoffer son Best-of (après sélection drastique, c’est Gaëtan Roussel qui fut choisi avec Il y a). Parmi les «recalés», elle mit six morceaux, une «collection de chansons magnifiques», de côté. Sans trop savoir en vue de quoi.

Puis Barclay re-sollicita d’autres artistes. L’enjeu n’était pas mince. Imaginer un successeur au successful Divinidylle, produit par M en 2007 (500 000 ventes). C’est pratique les bouts du monde, pour la distance que ça met par rapport aux sentiments, sentimentalisme et autres politesses. Au lieu de discussions timides, de possibles malentendus, il y a les milliers de kilomètres, le décalage horaire, et ces chansons qu’elle reçoit d’auteurs presqu’inconnus. A la différence de son «mode opératoire» habituel, elle n’a pas passé de commande précise, n’a pas donné d’idées à partir d’un texte qu’elle aurait «essayé d’écrire et pas réussi», comme ça lui est souvent arrivé jadis.

En plus des six chansons datant du Best-of, quelques titres sont déjà là quand Biolay envoie ses huit chansons (il enregistre à ce moment-là son album Vengeance, et profite du studio pour peaufiner ces morceaux qui n’ont rien d’une maquette : ça en jette). Cette moisson gourmande, inspirée, provoque un déclic chez elle. Le disque devient possible. En plus des sept titres BB finalement retenus, elle décide de lui confier aussi les arrangements et la production de ce qui s’apprête à devenir, de par la prolixité du chanteur de la Superbe, un double album.

C’est au printemps que les rumeurs de séparation se font insistantes: elle et Johnny Depp ne se montrent plus ensemble en public, foulent en solo les tapis rouges. Mais lors de la promotion de ses films, elle dément. Lui fait de même quand les siens sortent. Elle commence à travailler ses chansons à elle. Exercice assez «laborieux», car elle n’écrit pas en permanence, emploie le terme de feignardise puis corrige. A juste besoin d’un moteur. Et une fois la machine du disque en marche, le boulot, c’est tous les jours.

Été 2012

Quarante-huit heures avant l’été est annoncée la fin du couple Depp/Paradis. Le disque, lui, continue d’avancer sans pitch ni brief comme on dit joliment en marketing. Pour les auteurs (que des hommes), on dirait que de se glisser dans la peau de la Lolita française ultime, d’imaginer les mots qu’elle pourrait faire siens, est un excitant des plus violents. Ils rivalisent de tragique, de beauté. C’est donc cela qu’elle leur inspire: la peur, la douleur, l’abandon, l’autre qui s’en va… Comment ne pas voir dans les trois-quarts des textes de Love Songs la chronique à peine masquée de sa séparation avec Johnny Depp? Elle sourit (jaune, et poliment). Dit que non. Dit «vous voulez parler du Rempart ?» Magnifique, cette chanson signée Mathieu Boogaerts où elle chante : «Oui qu’est-ce que j’espère/qu’on me dise la fin de l’histoire/qu’on me libère (…) /que l’on me fasse voir/ce qu’il y a derrière cette histoire/derrière ce rempart.»

Elle n’a jamais rencontré Boogaerts, seulement échangé des mails d’envies, de remerciements. Elle ajoute que le titre fut écrit avant la «séparation officielle». Et donc: «Je ne peux pas savoir si tous ces gens ont composé en pensant à moi ou si c’étaient des chansons qui existaient déjà à leur répertoire, et qu’ils m’ont envoyées.» Belle esquive Vanessa, belle esquive. On revient à la création qui ressemble à la vie. La vie qui ressemble aux disques. Elle sourit en coin. «Bien sûr que dans le disque, on pourrait voir la genèse de ce qui m’est arrivé dans ma vie privée… Mais (à nouveau le sourire en coin) ça peut s’appliquer à tout le monde sur la planète terre, non?»

Il y a chez elle une envie de précision quant à son travail, et de non-ingérence quant à tout le reste – car chaque propos émis, laisse-t-elle entendre, induit déformation et/ou interprétation. Est-ce pour cela qu’elle n’a jamais suivi de psychothérapie, essayé trois fois, beurk fait-elle comprendre d’une petite grimace, arrêté aussitôt? De la même manière, elle n’est pas sur Twitter, ne comprend même pas que ça existe mais le sait pourtant, ô combien, on y reviendra.

On lui demande si elle a conscience de jouer en solo une partie qui peut sembler à la fois vieillotte et paranoïaque, celle de la «privacy» (ce qui relève du privé, de l’intime). Elle se raidit. La réponse a eu le temps de mûrir, depuis vingt-six ans qu’elle tient la barricade. «Mais que veut-on savoir ? Dans l’évasion que procure un disque, un film, on vit des choses formidables non ?» Elle veut que sa mission se limite à ce pourquoi elle est là. Le disque. Si on déborde trop, pas de réponse, ou une réponse qui recadre. On n’est pas la dernière grande star française (de moins de 55 ans) pour rien. Ou par hasard. On l’est, aussi, parce qu’on a tout verrouillé.

Automne 2012

Fin d’été / début d’automne. Les sessions s’enchaînent dans les confortables studios ICP de Bruxelles. Attenants à ce lieu de légende où travaillèrent The Cure, Echo & the Bunnymen, Keren Ann ou Thomas Dutronc, des lofts/appartements haut de gamme permettent aux artistes de vivre en autarcie, le nez dans les salles d’enregistrement. Avec elle et un ingénieur du son, parfois aidé de ses fidèles bassiste et batteur, Benjamin Biolay a quasiment tout fait seul, appelant tels solistes, choristes ou orchestres à cordes quand le besoin se faisait sentir. Les choses prennent une belle tournure. Interviewé dans Next en septembre pour la sortie de son album Vengeance, Biolay qui en a pourtant vu d’autres ne tarit pas d’éloge sur les facilités et la justesse de la voix Paradis.

Fin octobre, elle part à New York tourner sous la direction de l’acteur-réalisateur John Turturro (qu’on a vu dans Barton Fink ou Do the Right Thing). Le film, Fading Gigolo, est une farce où il est question d’un gigolo, de son mac et de Juifs orthodoxes. Vanessa Paradis, parmi les autres acteurs du film (Sharon Stone, Woody Allen), joue une veuve hassidique. La connexion Paradis/Turturro paraît incongrue, le rôle aussi, mais il l’avait vue dans l’Arnacoeur, le film à succès de Pascal Chaumeil, exceller dans le comique et le second degré. C’est son premier film en anglais. Ce qui est bien tardif après tant d’années passées avec l’un des héros du cinéma américain. Elle sourit. «Je n’ai rien fait pour, c’est vrai. Je n’ai toujours pas d’agent américain… Il y a eu des propositions par le passé que j’ai refusées, qui n’était pas vraiment sérieuses.»

Les quelques semaines à Williamsburg, dans le quartier de Brooklyn, sont un enchantement – c’est à New York qu’elle a eu son premier appartement, à l’âge de 19 ans, et la ville lui procure toujours un effet «d’oxygène et de liberté». La journée ils tournent, notamment des scènes où elle déambule dans les rues avec le Torrent de Dalida en fond sonore. Mais un fond sonore pour de vrai: un technicien la suit avec un haut-parleur, hors-champ. Elle rit encore du côté farfelu de Turturro. Le soir, c’est pasta à volonté dans les bistrots ritals de Brooklyn, communauté et communion autour de la Botte fantasmée et ses chanteurs de légende… C’est là qu’elle découvre l’immense Domenico Modugno, l’auteur de la chanson Volare et lauréat de plusieurs Grammy Awards ou festivals de San Remo. Il composa aussi, en 1964, la balade Tu si na cosa grande qu’elle reprend sur le disque, et que Turturro intégrera peut-être dans sa bande-son.

Los Angeles, c’est autre chose. «Pas ma ville ni ma vie préférées…» Il y a pas mal de silences entre les volutes de fumée. On dirait qu’elle doit défroisser les mots, les repasser dans sa tête avant qu’ils ne franchissent ses lèvres. «Quand on arrive là-bas après quelque temps à Paris, on a ces palmiers verts, ce ciel bleu, bon… Mais l’histoire y est trop jeune, j’aime l’histoire devant mes yeux. J’ai beau connaître Paris depuis quarante ans, mon émerveillement est toujours intact. Et puis Los Angeles est une ville où on peut se sentir très seule.» L’endroit a quand même des avantages. Ses deux enfants, Lily-Rose et Jack, y sont désormais scolarisés après des premières années dans le Sud de la France. «Les écoles sont mieux qu’ici. Bon, je ne vais pas vous saouler avec ça mais ce sont des établissements créatifs, où l’on encourage la pratique du cinéma, de la musique, du sport.» La cité des anges a un autre atout. C’est à l’opposé du monde. «Quand il est 10 heures du matin à LA, il est 19 heures en France. Donc on vous fiche la paix. Moins de pression, de deadline. Une planète différente.»

Hiver 2012/2013

Le 22 décembre, elle a fêté ses 40 ans. En toute discrétion, comme d’habitude. Le lendemain, sa fille Lily-Rose postait sur son blog, en réponse aux nombreux mots de félicitations reçus pour Vanessa, ce billet (en anglais): «Je vous remercie pour tous vos messages d’anniversaire destinés à ma mère. Je lui en ai montré certains, elle a aimé leur chaleur et a passé une super journée.» Ainsi, c’est grâce à ses enfants qu’on pourrait finir par découvrir l’envers du Paradis? On risquerait d’être déçus. Ni flamme ni Enfer… En coulisses de ses représentations pour Chanel (dont elle est l’égérie numéro un depuis plus de vingt ans), on l’a souvent vue évoluer, ces dernières saisons. Enjouée, polie, drôle. Hormis cette surexposition hors-normes, cette aisance financière hors-normes, cette carrière hors-normes, elle mène une vie banale, avec une tête banale de femme pas maquillée quand elle se retrouve, au saut du lit, dans le viseur d’un paparazzi.

Elle a aussi cinq amis très proches, les mêmes depuis dix-huit ans, précise-t-elle. Et deux enfants. Le petit, Jack, 11 ans dans quelques jours, aime Marilyn Manson ou Alice Cooper. Un peu comme papa. Il a un compte Twitter, où son contact avec les amis ou fans se limite à des laconiques «Yes», «Great», «Thanks». L’ironie anti-gossip de la famille est déjà à l’œuvre. A un curieux qui lui demandait récemment (en anglais) si son père collectionnait bien des éditions limitées de poupées Barbie, il a répondu: «No. Stop reading magazines.»

Lily-Rose, 14 ans en mai, l’âge auquel Vanessa a percé avec Joe le Taxi, est plus prolixe. Elle est faaaan de Justin Bieber et One Direction, tient un blog qui s’appelle Kalilyfornia. Sur son compte Twitter (dont le descriptif est: «I wanna be a Disney princess»), elle poste régulièrement des photos d’elle et de ses copines hilares, en goguette à LA dans une ambiance Thirteen/Spring Breakers. Elle a l’air de dizaines de gamines californiennes qui ont peut-être inspiré le récent grunge d’Hedi Slimane: jupes minuscules en jeans râpé, bustiers tout aussi mini, Dr Martens aux pieds, fins cheveux blonds, jambes maigres et interminables, décontraction à la « yo bitch ! ».

N’est-ce pas en contradiction totale avec la ligne Paradis? Un brin d’inquiétude dans le regard, et les mains occupées à rouler une nouvelle cigarette noire, près de la fenêtre ouverte de la petite salle de conférence. «Il faut vivre avec son temps… Pfft qu’elle est con cette phrase! Ce que je veux dire, c’est que je ne peux pas priver mes enfants de leur adolescence à cause de ma vie…» A Los Angeles, depuis la séparation des parents, les enfants sont pourchassés par les photographes. Lily-Rose et ses tenues rétrécies font jaser, les tabloïds ont été jusqu’à accuser sa mère de laxisme. Mais n’était-elle pas motivée, au même âge, par la même chose: découvrir la vie, la musique, le cinéma, délurée et précoce – et c’est aussi cette précocité qu’on lui a reprochée après Joe le Taxi. Cet hiver, quelques derniers morceaux ont été enregistrés. Celui de Domenico Modugno, ou les Roses Rose, de Biolay. Avec lui, dit-elle, il n’y a jamais eu de flottement. Les sessions régulièrement programmées à Bruxelles (entre une semaine et quinze jours d’affilée), allaient vite. Tombaient juste. En tout, elle n’a dû dire que trois fois «bof» à ses propositions.

Printemps 2013

Début mars, à l’écoute de l’album dans les locaux d’Universal, il est précisé que le mastering n’est pas définitif. On ne dirait pas. Les chansons sont abouties. Ont justement une épaisseur, un volume rares. Mais l’équipe en est déjà au quatrième mastering. Où est le problème? Elle dit qu’il s’agit de «sensations», a du mal à mettre des mots dessus mais ça pourrait ne jamais finir, dans un vertige de méticulosité, de mixages aux variations si infimes qu’on n’y distingue guère de différences. On la soupçonne de ne pas pouvoir lâcher le disque, comme si c’était un bébé ou un trésor.

A l’automne 2013, elle commencera toute une tournée. Elle a hâte. D’ici là, elle va retenir son souffle, serrer les dents pour traverser comme des turbulences la partie qu’elle aime le moins: la promotion du disque. «C’est un moyen de parler de mon travail. Mais je n’ai pas envie que tout le monde sache ce que je pense.» Pas-envie-que-tout-le-monde-sache-ce-que-je-pense. On s’arrête forcément sur une phrase comme ça. Sa rareté, sa franchise. Qui, au contraire, résiste à la tentation de ne pas dire, partout et à propos de tout, ce qu’il pense? Quand on lui fait remarquer, qu’on lui dit presque bravo, elle s’agace de la remarque. «Ah non, explique-t-elle, ne citez pas la phrase entre guillemets, car après elle pourra être reprise, amplifiée, transformée, d’autres en feront un gros titre avec les mots sortis de leur contexte. »

On se dit que c’est un peu sans fin. Et qu’en même temps elle n’a pas tout à fait tort d’être si casse-pieds. «J’ai toujours peur que les choses soient montées en épingle. Et ça arrive vite. Parce qu’on peut se faire avoir. Ou parce qu’on veut être poli, simplement. Moi je l’ai été. Je me disais que le temps d’une interview, tout le monde essayait de faire sa part de boulot, et la mienne était de répondre.» Évidemment, tout a changé. Elle a fait l’apprentissage de l’esquive en compagnie de Johnny Depp – être aimable, n’être jamais dans la confidence. Et trop de choses l’ont agacée. «Tenez, ça fait vingt-cinq ans qu’on me pose la question: et vos débuts difficiles, bla-bla. Et je réponds. Mais mes réponses sont souvent reproduites sans la question, ni le contexte. Du coup, on pense que c’est moi qui remets sans cesse le couvert. C’est moi qui passe pour une névrosée.»

On se demande, à force, pourquoi elle ne s’en fiche pas plus. Pourquoi elle ne comprend pas que c’est le prix à payer (en monnaie de singe). Sa visibilité, elle, n’est pas prête de baisser. En plus du disque à venir, des concerts à venir, du film de Turturro à venir, il y a d’autres projets cinématographiques non encore signés. Elle est aussi le nouveau visage de la ligne éco-responsable Conscious, du géant de l’habillement H&M. Se dit concernée par l’écologie, et la collection bohème-chic correspond bien à son look de gitane qui voyage en première. De tendre lolita jamais vraiment grandie, qui fume de la beuh, comme lui fait chanter Biolay, qui aime toujours le reggae et vous tutoie en disant salut. Comme si de rien n’était.

Source : http://next.liberation.fr/musique/2013/04/19/on-ira-tous-au-paradis_892316

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Le titre "Love song" est rapidement devenu mon titre préféré de la miss, je l'ai écouté en boucle un long moment ^^

Par contre concernant l'album sur lequel le titre se trouve, perso je ne garde aucun autre titre, ça a vraiment été une grosse déception. Faudra que je le réécoute maintenant que le temps a passé :P

 

Sinon je découvre ce remix de Joe le taxi (qui aurait été fait par un certain Denniz Jamm), que je trouve sympa. Quelqu'un connait ? C'est officiel ?

 

Joe le taxi (2011 Remix)

 

 

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En 1993, au printemps, il y avait eu un gros buzz concernant ce remix estampillé V.I.P du titre Gotta Have It, c'était vraiment la première fois que je me trouvais en position d'apprécier la voix de Miss Paradis :P. il n'a jamais été clearé, mais il a vite décidé certains à produire des covers : Paris Red produite par Frank Farian, ou même Shanna avec la face A du maxi qui avait Do Me Boy en face B, le tout produit par DJ Bertrand ! ;)

 

 

 

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Je ne me souviens pas de ce titre, mais le remix est vraiment pas mal ^^

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