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Kindness


Axwell

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Le premier album de Kindness, "World, you need a change of mind", est sorti la semaine dernière et commence à recueillir de nombreux éloge dans la presse.

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Le label PIAS présente l'artiste :

Citation

Planqué derrière sa crinière, KINDNESS, de son vrai nom Adam Brainbridge, samuse à laiser planer le mystère autour de son personnage. Musicien, Dj et photographe, le jeune anglais ne cesse dattiser les curiosités et dessuyer les éloges entourant la sortie de son premier album, World, You Need A Change Of Mind. TSUGI lélève au rang dalbum du mois, quand MAGIC le classe parmi ses meilleurs espoirs 2012. Avec un faiseur de tubes comme Philippe Zdar (la moitié de Cassius) à la prod, on na certainement pas fini dentendre parler de lui.

Et pour cause, KINDNESS nous livre un album irrésistible, à la croisée des chemins entre un Prince des temps modernes et un Arthur Russel sous acide. Une voix diaphane et hypnotique portée par des samples funky, un piano jazzy, des solos de saxo déjantés et une basse disco, Brainbridge dépoussière avec grâce les années 80 sans jamais se laisser tomber gentiment dans le cliché. Un disque improbable donc, mais incroyablement subtil et efficace

 

 

 

Deux extraits de l'album, pour se faire une idée :

 

 

 

 

 

 

 




et la critique de Didier Varrod, dans Encore un matin (France Inter), avec quelques extraits :

http://soundcloud.com/encoreunmatin/encore-un-matin-1204


Quant à la palme de l'enthousiasme, elle revient très clairement à Magicrpm :

 

 

Citation

BE KIND. Voilà ce qu'enjoint, définitif, le clip de Gee Up. La gentillesse comme étendard. Si l'on devait laisser un seul principe guider nos existences, une seule règle dicter nos choix, voici la seule valable. La prise en compte de l'autre, la modestie dans l'effacement modéré de soi, le refus de l'agressivité dans un monde de brutes, la sincérité comme moyen d'expression : voilà la seule morale possible, et c'est celle qu'Adam Bainbridge prêche.
World, You Need A Change Of Mind, le titre est militant, quasi politique, il recèle de promesses. Et le disque qu'il dévoile les tient avec ferveur.

Peu de premiers albums s'imposent avec autant d'évidence par des moyens si peu tapageurs. Par la modestie, par exemple. À part son nom, camouflé sans cesse par ce pseudonyme ultime, Kindness, et de vagues données biographiques (il a vécu à Londres et Berlin), Adam n'a jamais mis en avant sa personne malgré les engouement ponctuels autour de ses morceaux. Une modestie innée qui le conduit même à effacer sa musique devant celle des autres. World, You Need A Change Of Mind est ultraréférencé, à tous les niveaux.
Adam Bainbridge est peut-être le seul musicien récent à avoir présenté une reprise en vedette de sa première sortie physique (le single Swinging Party, 2009), relayant sa composition originale en face B. Ladite reprise, relecture disco indolente et minimale d'une merveille de The Replacements (sur lalbum Tim, 1985), se retrouve à peine retravaillée en deuxième position de l'album, place ô combien stratégique. Et la chanson suivante, Anyone Can Fall In Love, est encore une reprise. Un choix aussi touchant que déroutant, car revisitant un emblème de la soupe ringarde de la Grande-Bretagne des eighties, cette version du thème principal de l'un des plus célèbres soap-opera britanniques, EastEnders, chantée par l'actrice Anita Dobson. Pour Kindness, il s'agit d'un choix très sain, qui place ses origines dans la musique populaire la plus sincère (pour être trop sirupeux, l'original n'en est pas moins désarmant) sans prendre de gros sabots (pour les non-Britanniques, la cover n'évoque rien et n'est de fait qu'une charmante ballade discoïde). Les origines de la musique d'Adam Bainbridge forment ainsi le premier niveau de lecture d'une uvre d'une profondeur vertigineuse.

Formellement ancré dans les années 80 (les saxophones soufflent sans vergogne, les claviers synthétisent et les basses slappent), l'amour d'Adam pour le disco et le funk transcende toutes les compositions. Gee Up ou Cyan déballent des lignes de basse à faire saliver Bernard Edwards (Chic), voire des guitares sautillantes à faire baver Nile Rodgers (Chic itou). Plus loin, That's Allright rappelle avec brio et fureur l'âge d'or des clubs disco et une science du mix que n'aurait pas reniée Afrika Bambaataa. Les clins d'il sont évidemment conscients et assumés. Sur le jazzy Bombastic, Adam cite une à une ses idoles, dans une litanie murmurée : John Lennon, Michael Jackson, Nile Rodgers, Kate Bush, Brian Wilson, Walter Gibbons, Arthur Russell, Larry Levan, y saisit-on au vol.

Par cet hommage direct à ses pères, comme l'avait fait Daft Punk sur Teachers (Homework, 1997), il convoque indirectement la french touch, que l'on retrouve sur Doigsong, jam endiablé aux faux airs de Music Sounds Better With You (1998) de Stardust.
Ce n'est pas un hasard si Zdar (moitié de Cassius, producteur de Phoenix), artisan essentiel et orfèvre derrière Adam Bainbridge, a produit brillamment l'album : la french touch qu'il représente est ici considérée comme le pont nécessaire entre le disco funk des eighties et sa réinvention dans les années 2010.

Car il s'agit bel et bien d'une réinvention. Les sons sont référencés jusqu'à la moelle, mais cette récupération a bien plus à voir avec le détournement subtil du Destroyer de Kaputt (2011) ou d'une esthétique bien trop triturée et ludique pour être passéiste, à la manière dAriel Pink sur Before Today (2010). Autrement dit, il s'agit pour Kindness de faire le même pari de la référence pour mieux atteindre l'intemporalité. Adam Bainbridge transcende les époques et gagne une liberté pure et absolue. La liberté qui lui permet de chanter quand il veut, comme il veut, ce qu'il veut.

Prenez la reprise Anyone Can Fall In Love, si paisible et si douce au premier abord, et qui, lorsqu'on y prête une oreille attentive, dévoile une structure complètement démantibulée, pleine de ruptures de rythmes minimes, où Adam glisse, au milieu des paroles, ses propres phrases inventées pour l'occasion et tournées vers le soleil.
Prenez les six minutes de SEOD, introduction en morceau de bravoure, dont les deux premières minutes instrumentales se diluent naturellement dans les basses synthétiques et le chant lancinant, d'une audace folle (qui oserait ouvrir un album par une indolence aussi assumée ?).
Prenez House, dont la simplicité baléarique touche par sa justesse alanguie.
Prenez le tube aérien Cyan, qui lorgne vers le ciel comme Arthur Russell se perd dans l'océan.

Si l'on devait lui trouver un seul prédécesseur dans cette liberté retrouvée, il s'agirait de Scritti Politti, le premier à bousiller les structures de la pop la plus sucrée et la plus funky sans avoir l'air d'y toucher, pour ouvrir des mondes insoupçonnés et infinis. Free Your Mind And Your Ass Will Follow, disait Funkadelic au début des années 70. Free your mind et tout le reste suivra, nous dit Adam Bainbridge quarante ans plus tard : non seulement les bassins, mais la tête et le cur. Un album définitif, qui coiffe au poteau tous les rétromaniaques, qui dépasse le postmodernisme poisseux qui englue notre époque, qui prend ses racines dans l'amour simple de la pop sans jamais se départir de son indolence branlotine : en un mot, un chef-d'uvre.

Source : http://www.magicrpm.com/artistes/kindness/a-lire/chroniques/world-you-need-a-change-of-mind

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J'aime bien "Cyan", franchement space, un vrai titre d'ambience :)

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Retour programmé le 13 octobre prochain avec un nouvel album : "Otherness".

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Un premier extrait vient d'être diffusé, "World restart" de Kindness (feat. Kelela et Ade).

"Cette fois-ci c’est Bainbridge lui-même qui se colle à la production et qui gère le mix en compagnie de Blue May et Jimmy Douglas. Si l’on retrouve Kelela et Ade sur un premier titre où Kindness n’a rien perdu de son groove et de sa décontraction, on verra également Devonté Hynes (Blood Orange) et Robyn apparaître sur Otherness." (Les Inrockuptibles)

https://soundcloud.com/kindness/kindness-world-restart-feat-kelela-ade

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