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Messages recommandés

Ca va envoyer !!!! Pas de révolution en soi .... mais du pur Depeche Mode quoi ! :)

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Ca ne chôme pas côté sorties !
Voici ce qu'annonce le site depechemode.be pour le single SOOTH MY SOUL :

soothemysoul.jpg

Sortie prévue le 15 avril

CD single

Soothe My Soul (Radio Edit)

No Part Of Me*

* titre inédit

CD maxi

Soothe My Soul (Album Version)

Soothe My Soul (Four Tet Remix)
Soothe My Soul (Vitalic Smooth Mix)
Soothe My Soul (The Slips Star Of Love Mix)
Soothe My Soul (Telekkom Dub)


12" (normal version)

Soothe My Soul (Vitalic Smooth Mix)
Soothe My Soul (Vitalic Sooth Mix)
No Part Of Me (Holy Ghost! Version)
No Part Of Me (Holy Dub!!!)


12" #2 (limited version)

Soothe My Soul (Four Tet Remix)
Soothe My Soul (Four Tet Dub)
Soothe My Soul (Telekkom Dub)

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Tout n'est pas très... je n'ai pas les mots, les début est très brut avec ses sons vrillés et au fils des tracks le son s'adouçit et à partir du 5e titre on va de surprises en surprises, ce qui fait que le second single est une merde comparé au reste. Il va falloir du temps pour le digérer.

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Comme toi mindscape, je pense qu'il faut pas mal d'écoutes pour digérer (c'est le terme parfait) cet album. Mais il a l'air de contenir quelques perles. Pas de déception a l'horizon, comparativement aux 2 derniers.

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Après une dizaine d'écoute sur i-tunes, voici un premier bilan.

La masterpiece : Alone

Les très bons : Welcome to my world, Secret to the end, My little universe, Slow, The child inside, Should be higher, Goodbye

Les bons : Angel, Heaven

Le moyen : Broken

Les moins bons : Soft touch/Raw nerve, Soothe my soul

Modifié par mindscape
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J'ai édité le message précédent pour éviter toute redondance avec ce que je vais mettre ici. Ce week-end, j'ai écrit une chronique sur le dernier album du groupe, mais afin d'éviter d'être lourd sur certains arguments à propos de mon rapport à la dance music, j'ai supprimé et modifié quelques lignes. Voici l'essentiel ...

PRELIMIN∆IRES

S’attaquer à Depeche Mode n’est pas chose simple. Je sais que cette chronique intéressera nettement plus ceux qui ont accès à La griffe de la taupe que tout autre artiste. Les morceaux les plus connus de leur carrière font des Anglais une référence majeure pour quiconque aura connu les années 80, 90 et 2000. Une longévité qui est nécessaire d’intégrer pour mieux comprendre cette chronique traitant du 13e album.

Un album qui à la première écoute semble diviser, entre ceux qui regrettent les années de gloire, entre créativité et la présence de tubes évident et ceux qui sont séduits par cette presque-nouvelle orientation. Comme toute personne qui suit leur carrière, que ce soit des débuts ou en cours de route, le parcours musical de chacun génère des attentes différentes et que les argumentations seront loin d’être objectives. Pour mieux comprendre les angles d’attaque de "Delta Machine" pour cette chronique, il est nécessaire d’évoquer le rapport entre le groupe et mon propre cheminement. Attentlon : Ceci est un pavé !!!

M∆CHINE ∆ REMONTER LE TEMPS

PH∆SE 1 - ∆ MES ∆CTES M∆NQUES

J’ai découvert Depeche Mode au milieu de l’année 1984. J’avais enregistré sur une cassette "People are people" parce que je trouvais ce titre très rythmé. Je ne connaissais ni le groupe, ni leur carrière, ni leur démarche ou leur façon de travailler. Puis je me suis pris une claque avec "Master and servant" et "Shake the disease". Mais à tout juste 12 ans, je n’appréhendais pas la musique comme je peux l’appréhender aujourd’hui si bien que lorsque "Stripped" est arrivé, j’ai trouvé ça nul. Il y a eu bien sur "Question of Lust" et "Question of time" qui m’ont marqué mais je n’étais pas encore prêt pour faire la différence entre ce qui était sophistiqué ou pas.

A cette époque, j’enregistrais tout et n’importe quoi, à partir du moment où c’était dansant. Je n’achetais pas d’albums car tout y passait en piles et cassettes pour alimenter mon walkman, quant ce n’était pas le casque qu’il fallait changer parce qu’il m’arrivait de m’endormir avec ... J’étais un vrai boulimique. Je savais que le groupe avait sorti une compilation pour l’avoir entendu tous les midi à la cantine et le seul titre qui m’avait interpellé en dehors des singles sorti en 1984, c’était "Love in itself" sans en connaître le titre évidemment. Un ado, ça écoute et ça zappe dans les minutes qui suivent surtout si le titre n’est pas diffusé sur quelques mois.

Le déclic s’est fait avec l’enchainement des singles "Strangelove", "Never let me down again" et "Behind the wheel". Mais la déception a été cruelle car la version du troisième titre connu étant moins intéressant car malheureusement, c’était celle de Shep Pettibone qui m’avait convaincu. Quant à l’album, je le trouvais bien mais je n’en avais pas encore saisi tous les codes, ni les thématiques du groupe pour en saisir pleinement l’essence. Je suis vite passé à autre chose mais surtout l’arrivée de l’acid-house n’a pas facilité les choses.

M∆CHINE ∆ REMONTER LE TEMPS

PH∆SE 2 - D∆NCE M∆CHINE

Lorsque "Personnal Jesus" est arrivé, cela a confirmé mes intuitions à propos de "Music for the masses", Depeche Mode devenait quelque chose qui m’échappait au moment où j’étais prêt à m’y plonger. A la fin des années 80, je pensais de plus en plus que le groupe avait profondément marqué cette décennie ou plutôt la définition de ce que j’entendais par ces années-là. Un bon morceau 80, c’était un synthé et des boites à rythmes qui claquent et non le mariage d’une guitare avec une batterie. Je ne trouvais pas du tout logique l’orientation du groupe. Compte tenu de son passé, il devait accompagner l’explosion et les mutations de la musique électronique au lieu de s’en éloigner.

Au lycée, il y avait deux groupes sur lesquels ont ne pouvait pas faire l’impasse. Il y avait d’un côté les fans de U2 et de l’autres ceux de Depeche Mode. Et dans cette démarche d’intégration de nouveaux courants, je me sentais pas du tout dans le mouvement. (...) étant trop jeune, j’étais passé à côté de l’essentiel. Puis un jour, suite à une conversation, un pote qui me file des copies de "Some great reward" et "Black celebration". Avec ces deux albums, non seulement, j’ai trouvé mes titres favoris mais même avec cinq ou sept années de retard, j’ai tout de suite adhéré. Je découvre que Depeche Mode n’est pas qu’une succession de singles mais bel et bien l’univers que j’ai senti à travers "Blasphemous rumours". Même si je l’ai découvert deux ans après sa sortie, ce titre avait toujours un temps d’avance et collait parfaitement avec les possibilités musicales des années 90. Une nouvelle porte s’était ouverte (...), la dance music ne me suffisait plus.

M∆CHINE ∆ REMONTER LE TEMPS

PH∆SE 3 - BEHIND THE M∆SK

Entre 1991 et 1992, Les bouleversements musicaux de l’époque sont tellement prenants que je m’en contente des trois albums en ma possession. Plus tard, "I feel you" me déroute et "Walking in my shoes" me permet de maintenir un lien. Je trouve quelques pistes intéressantes mais encore une fois je me sens en marge. A "Songs of faith and devotion", second album écouté en temps réel, je préfèrerais le "Live 101" et "Speak and spell", découverts dans la foulée. D'ailleurs, même 30 ans après sa sortie, je trouve ce dernier toujours aussi frais.

Malheureusement, je n’avais aucune donnée sur les pièces manquantes. Le temps passe et les premières nouvelles qui tombent ne sont pas celles d’un nouvel album mais l’overdose de Gahan. En bon sectaire et toujours confiné dans les clichés du rock (le suicide de Cobain étant encore assez récent), ce fait divers ne m’étonnait guère. C’est même dans la logique des choses, celui d’un groupe dont la popularité devenue trop grande le conduisait à sa perte. Visiblement, c’était le début de la fin...

A l’époque, je vivais en région parisienne. J’ai croisé un autre passionné qui m’a demandé quel était mon groupe favori, J’étais incapable de répondre car les groupes changeaient d’une année à l’autre mais aussi parce que mes influences multiples étaient décriées par la majorité des gens que je connaissais : La dance music au sens large, c’était soit trop commercial pour ses groupe fabriqués, soit une affaire de drogués pour le côté expérimental. Alors comme un homosexuel qui n’osait pas faire son coming out, J’ai cité Depeche Mode, un masque parfait qui ne reniait pas mon parcours puisque mine de rien, je l’ai toujours suivi, même au moment où il m’intéressait le moins.

M∆CHINE ∆ REMONTER LE TEMPS

PH∆SE 4 - RELO∆D AND CH∆NGES

Quelques semaines plus tard, ce passionné m’informe la sortie imminente d’un nouvel album et me file quelques interviews me permettant de combler quelques lacunes, la discographie complète et l’histoire du groupe. Mais si je me laisse convaincre par "Ultra", c’est surtout par la présence de Tim Simenon (Bomb the bass) aux manettes. Alors que je fantasmais sur les nouvelles possibilités, un peu trop peut-être... Puis, je me suis retrouvé pendant trois jours dans 10 mètres carrés. Une garde avec pour seul contact humain, la voix de Dave Gahan à travers les écouteurs. J’ai découvert autre chose.

Si j’en avais perçu les contours sur l’album précédent, je me suis rendu compte de ses possibilités combinées à la musique. En plus de quinze ans, Dave avait progressé, les années troubles offrant une lecture intéressante remplaçant les messes noires d’antan. Comme la porte était devenue grande ouverte, j’ai achété les albums manquants. Si "Construction time again" réussi son impact, "Violator" n’aura pas l’effet escompté. C’était un bon album mais sans plus. Quant à "A broken frame", je l’ai trouvé aussi "symbolique" que nécessaire.

En analysant leur discographie, j’avais fait un bilan, découpant la carrière du groupe en périodes. Les deux premiers constituent les bases, les trois suivants, une montée vers un aboutissement, puis les trois autres, quelque chose devenu trop grand. "Ultra" enchaine avec un mysticisme déjà entamé avec "Songs of faith and devotion" puis complété partiellement par "Exciter". Parallèlement, le travail de Mark Bell prolonge celui de Tim Simenon et me fait digérer ce que j’avais toujours renié chez eux.

M∆CHINE ∆ REMONTER LE TEMPS

PH∆SE 5 - F∆NT∆SMES

Si je connais la discographie du groupe et intégré les axes différents, j’éprouve un seul regret, je ne connaitrais jamais un Depeche mode purement électronique, même si pas mal de pistes ont été explorées à travers les remixes. Et si "Exciter" en est une bonne démonstration de "Dead of night" à "Free love" en passant par "Shine", il y a toujours ces accords de guitares ou des effets de style destinés à conserver le public acquis à la fin des années 80. De plus, la soul, c’est bien mais au bout de trois albums, je pense qu’ils en avaient fait assez le tour. Il me fallait autre chose.

J’aurais voulu que le tremplin, malheureusement provoqué par la perte de Wylder, les emmène encore plus loin. La relecture de "Lie to me" par Mark Bell aura entretenu un fantasme que "Playing the angel" ne sera pas capable d’accomplir par sa schizophrénie. Les premiers titres sonnent comme un air de déjà vu, des accords de guitares aux séquences électroniques, même updaté par la technologie, qui semblent être mal maîtrisés, freinent le nouvel élan porté par "Macro", "I want it all" et "The darkest star".

Avec l’arrivée de "Delta machine" et le recul de "Sound of the universe", je pense que le travail de Ben Hiller s’est plutôt fait sur la longueur. Un renouveau qui a débuté à partir d’un chaos provoqué par l’accumulation d’influences sur 25 ans de carrière. Le groupe est parti de ses influences les plus rock pour construire un chemin vers l’électronique. En 2010, le travail s’est plutôt axé sur la cohérence sonore dans les formats pop assez conventionnels afin d’éviter de s’éparpiller et cela leur a plutôt réussi.

∆ELT∆ M∆CHINE : 1+1=3

Au départ, l’idée d’un nouvel album m’excitait pas plus que ça. Les Depeche Mode revenaient de toute façon tous les 4 ans... Lorsque le premier extrait, sans titre, a fait son apparition sur la toile, j’avais eu peur que le groupe reparte sur les traces d’un "John the revelator", le timbre de Gahan ne laissant pas entrevoir autre chose que de la redite. A "Angel", s’est succédé "Heaven" le premier février. Là aussi, rien de révolutionnaire mais une ambiance plus épurée, un peu dans la lignée des titres les plus calmes du passé, probablement le titre le plus apaisé qu’on ait connu jusqu’ici. Sauf qu’il n’en est rien, bien au contraire.

Sur "Delta machine", les Depeche Mode ont joué des contrastes, deux sommets qui définissent un troisième. D'un côté le blues où plutôt son âme, de l'autre l'électronique de haute voltige, le mariage des deux donnant une palette de possibilités : Un album riche, qui fait cohabiter le chaos et la maitrise des deux précédents. Il en va de même au niveau des voix. d'un coté celui de Gahan, de l'autre, celui de Gore et au milieu des échanges et des superpositions donnant une dynamique collant ou donnant un autre axe rythmique. Sur «Shoud be higher», Gahan va jusqu’à prendre des hauteurs à la limite de ses possibilités. C’est assez surprenant.

Quant je lis que cet album se situe entre "Violator" et "Songs of Faith and Devotion", je ne suis qu'à moitié d'accord. Il est évident que le spectre du second constitue une pièce maitresse pour son côté blues/rock, mais je dirais qu'il est plus proche de "Black celebration" dans la démarche électronique, même si "Exciter" constituait un bel exemple d’hybridation. La différence, c'est qu'ici les barrières des albums tels que "Ultra", "Exciter" et "Sound of the universe" sont tombées, comme si depuis plus de 25 ans, Depeche Mode osait enfin prendre le chemin qu'il a délaissé à la fin des années 80 pour faire de la musique de masse.

∆ELT∆ M∆CHINE : RETOUR VERS LE P∆SSE

Bien sûr, "Delta Machine" n'est pas parfait. Si le premier single est un bon fake, le second représente ce qui donnerait l'album s'ils étaient restés sagement derrière, reproduisant presque note par note, les accords de guitare de "Personnal Jesus". Les deux autres points faibles sont "Broken" qui abuse des tics trop bien connus (période "Black Celebration") et "Soft touch/Raw nerve" qui m’énerve au bout de quelques écoutes. On serait également tenté de pointer du doigt le fameux son «zippé» du Moog, servant de caisse claire sur "Soothe my soul" ou "Should be higher"... Si ça semble un peu trop facile, c’est en même temps leur marque de fabrique.

Aussi, il serait bon de se demander pourquoi le groupe n'a pas plutôt perpétué la série de tracks subtilement enchainés pour faire monter la sauce. Entre "Welcome to my world" et "Angel", il y avait une ligne sonore évidente mais au lieu de ça, point de silence, juste un changement brut sonnant comme une fracture. Entre "Show" et "Broken" même cas de figure alors qu’il aurait été plus simple d'inverser le minimal "My little universe" avec "Secret to the end" pour enfin terminé avec "Slow".

Cependant, il y a quelque chose d’évident. Sans "Violator" et "Songs of faith and devotion", "Delta machine" n’aurait pas eu la même approche. Il est également évident que si j’avais découvert un album aussi contrasté par les courants musicaux qui le composent, une ou deux décennies plus tôt, je n’aurais pas le même ressenti. Depeche Mode, par son parcours, au contribué au fait d'intégrer des influences auxquelles je n'étais pas prédisposé.

∆ELT∆ M∆CHINE : MESSE POUR LE TEMPS PRESENT

Avec les contrastes, le point fort de cet album reste le traitement sonore. Si l’orientation d’"Exciter" a été évoquée plus haut, il faut bien souligner que "Delta machine" est probablement l’album le plus électronique depuis "Black celebration". Je dirais même qu’il s’inscrit dans la continuité du tout premier, un peu comme si c’était une mise à jour tout en prenant soin d’intégrer les autres axes musicaux que le groupe a exploré au fil des années. Alors que la musique électronique est arrivée dans sa période de maturité depuis des années, il était temps que Depeche mode s’aventure sur ce terrain.

Si les titres bonus de "Sound of the universe" étaient de bonne facture, je ne m’attendais pas à ce que le groupe aille plus loin dans cette démarche. Entre les extrêmes, un traitement par niveaux, parfois au sein d’un même titre. De la subtilité, comme sur "The child inside", probablement l’un des meilleurs titres chanté par Gore depuis longtemps. Le son aquatique prend tout son ampleur à la moitié du morceau, un peu comme si on flottait dans un liquide amniotique avant de revenir vers quelque chose de plus brut évoquant le martèlement d’une ancre contre la coque d’un navire qui tangue doucement.

Si ce titre compense l’absence d’un instrumental court, il constitue une pause dans la diversité bruyante. Des sons vrillés aux plus fluides, l’ensemble semble sorti droit des machines ou autres ordinateurs. Parfois, il faut écouter plusieurs fois avant de se rendre compte qu’on n’avait pas tout perçu du premier coup. ou de se munir d’un casque pour enfin capter des grésillements. Face aux sonorités brutes et/ou percutantes, des cliquetis, des tintements, ou tout simplement des sons fantomatiques. Une palette qui prend tout son ampleur sur "Alone", sorte de typhon aussi aérien qu’apaisé contenant un mirage inquiétant. Un titre beau à pleurer surtout après avoir parcouru un album aussi énervé et/ou bestial, et à coup sur ce qu’il s’est fait de meilleur depuis "Shine". A l’écoute de "My little universe", bien que le son parait actuel, on pourrait se demander pourquoi ils ne se sont pas décidés plus tôt.

∆ELT∆ M∆CHINE : RHYTHM ∆ND BLUES

"Delta Machine" met sous les feux de projecteurs des ambitions que le groupe n’a pourtant jamais dissimulé. Si Depeche mode a emprunté la voie du rock pour au moment où une partie du monde basculait dans l’électronique, il a toujours évoqué le blues et le milieu des années 80 avec "Black day". Si les gimmicks de "Personnal Jesus" et "I feel you" avaient également marqué l’esprit du grand public, il a fallu attendre "Exciter" pour retrouver ces racines. De "The sweetest perfection" à "Breathe" en passant par "Good night lovers", les exemples ne manquent pas tout comme "Miles away-the truth is" et "Corrupt" sur "Sound of the universe".

On pourrait se demander pourquoi le groupe s’obstine à explorer cette influence de manière récurrente. Probablement le fait d’utiliser la voix comme élément central voir le pilier de cet album, faisant sortir le blues de son écrin habituel. Depeche Mode ne va pas vers le blues, il l’emmène ailleurs grâce aux côté irréel de l’électronique et en modifie les contours. De "Heaven" à "Angel", de "Should be higher" à "The child inside", le blues va dans de multiples directions tout en gardant comme pièce évidente "Show" et "Goodbye", deux titres sur lesquels Dave n’a jamais été aussi près du rythme tel un serpent se glissant entre les sonorités.

A l’heure où le R’n’b puise son inspiration dans l’eurodance des années 90, les Depeche Mode peuvent être fier de leur passé synthétique mais aussi d’avoir pris assez de distance avec la dance music. De même, alors que d’autres grand groupes issus des années 80 existent à peine ou sont englués dans la facilité, ils semblent être libre et continuent de tracer leur route. En combinant des influences musicales à priori opposés, ils se construisent encore et encore. On ne pourrait pas dire autant d’un groupe comme les Rolling Stones, qui passé le cap des 35 ans, n’ont pas sorti d’albums studio aussi percutants.

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∆ELT∆ M∆CHINE : TOP 5

1- Alone

2- The Child inside

3- My little universe

4- Should be higher

5- Goodbye

- - - - - - - - - - - - -

∆EPECHE MODE ULTIM∆TE

1- Black Celebration

2- Some great reward

3- Exciter

4- Ultra

5- Speak & spell

Masterpiece : Blasphemous rumours

2- Master & servant

Modifié par mindscape
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Le groupe était dans le Grand Journal de Canal+ hier, pour une prestation + interview qui avaient été enregistrées.

Il ont occupé toute la seconde partie de l'émission, chose plutôt rare pour des artistes musicaux.

Les titres interprétés étaient "Heaven" et "Enjoy the silence" + 2 titres bonus à voir sur le site de Canal+ : "Soothe my soul" et "Should be higher".

La vidéo de 18 minutes est visible sur le site de la chaîne (ou seulement les séquences chantées) : http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3349-c-le-grand-journal.html?progid=833722

Sinon, Depeche Mode apparait dans les Inrockuptibles de cette semaine. Ils avaient été annoncés il y a 2 semaines pour la couverture, mais les "affaires" relatives à la mise en examen de Sarkozy ont pris le dessus ! :zipped:

On y retrouve donc un article sur la longue carrière du groupe, l'interview d'un Dave Gahan assagi et serein ainsi qu'une critique positive de l'album "Delta machine" :

Paradoxe : c’est en puisant dans les vieux pots et en se frottant au plus près à ses obsessions blues que Depeche Mode publie l’un de ses albums les plus intemporels.

Delta Machine, qui porte les mêmes initiales que le groupe, s’ouvre sur un titre, fort, nommé Welcome to My World. “Welcome to my world” : comme s’il était question, après douze albums et plus de trente ans de carrière, de pénétrer en terrain inconnu. Comme si les présentations avec ce groupe qui a tout connu et que tous connaissent étaient nécessaires.

Elles ne le sont évidemment pas. Lors des premières déclarations publiques concernant ce treizième album, Dave Gahan ne regardait pas vraiment vers l’avenir ou l’inconnu, mais comparait d’emblée et péremptoirement Delta Machine à Songs of Faith and Devotion (1993) et Violator (1990). Deux albums increvables, parmi les plus fameux et platinés des Anglais, mais deux disques pas tout à fait neufs. A la production de Delta Machine ? Ben Hillier, vieux compagnon de route. Au mixage ? Flood, encore plus vieux compagnon de route.

Dans les vieux pots les meilleurs disques et, paradoxalement, un Delta Machine qui ne sent pas l’éculé. Sa dream-team assemblée, l’inspiration apparemment aux cimes (Gahan a apporté lui-même cinq chansons à l’album), Depeche Mode a marché à l’instinct et évité le piège du moine copiste pour publier l’un de ses albums les plus marquants depuis des lustres.

Un album révolutionnaire, une oeuvre qui modifie profondément l’ADN du groupe ? Non point : Depeche Mode reste Depeche Mode. Pourquoi alors, même en regardant dans le rétroviseur, Delta Machine exsude-t-il dès la première écoute l’odeur de l’excitation neuve ? Parce qu’en 2013 comme en 1990, un Depeche Mode en grande forme, groupe sans âge, sait écrire de grandes, puissantes ou belles chansons intemporelles. Les sombres Angel ou Broken, la très electro Secret to the End, les belles My Little Universe, The Child Inside ou la très blues Goodbye, les rageuses Soft Touch/ Raw Nerve, Alone ou Soothe My Soul : universelles et modernes hier, aujourd’hui, demain, après-demain, capables, encore, toujours, de trouver dans leur production quelques belles idées inédites et complexes.

Parce que la voix de Gahan n’est pas qu’une madeleine mais l’un des plus admirables organes de l’ère moderne. Parce que, surtout, le bien nommé Delta Machine revient avec force et classe sur l’une des vieilles obsessions du groupe : le blues – machiniste, moderniste, méconnaissable parfois –, un blues alien, futuriste, qui sonne comme le son du delta d’un fleuve inconnu d’une planète qu’il reste à découvrir.

Source : http://www.lesinrocks.com/musique/critique-album/depeche-mode-critique-de-delta-machine/

En tout cas, plus j'écoute cet album, plus il m'intrigue, ce qui généralement est un bon signe ! :D

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J'ai commencé ce matin......

Il y a en effet des signes qui font penser à "songs of faith and devotion" mais avec des sons et bidouillages de "sounds of the universe" ......

Un peu indigeste et pas très mélodique à mon sens .....

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Le clip de "Soothe my soul", deuxième single de "Delta machine", a été dévoilé cet après-midi :

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L'interview de Dave Gahan dans le dernier numéro des Inrockuptibles :

“Nous sommes plus libres aujourd’hui”

La cinquantaine, fibre et rage intactes : Dave Gahan nous explique comment Depeche Mode peut encore, en 2013 et après avoir tout connu, continuer à exister.

Tu as désormais 50 ans : comment ressens-tu le fait de prendre de l’âge?
Tout va bien. Je suis heureux de ce que j’ai accompli, heureux d’être encore là, heureux d’avoir une belle femme, de beaux enfants, heureux que tout s’accorde comme il faut.

Te vois-tu encore faire de la musique dans dix ans ?
Je n’imagine rien de particulier, je laisse les choses se faire. Je ne me suis jamais vraiment lassé de ce que je fais. La musique change et évolue en fonction de nos vies, de ce que l’on traverse, ce que l’on ressent. On a eu la chance, avec Depeche Mode, de travailler auprès de beaucoup de monde, des musiciens et des producteurs qui ont renouvelé notre désir et notre excitation, qui ont fait changer le cours des choses. Dans mon cas, faire de la musique en dehors de Depeche Mode, comme mes albums solo ou celui avec Soulsavers l’année dernière, m’a aussi enrichi. Pour continuer à aimer faire de la musique, il faut conserver un élément de surprise. Enregistrer un nouvel album de Depeche Mode est toujours une forme de surprise – ça dépend de qui nous accompagne, Martin, Andy et moi. Cette fois, Christoffer Berg, qui s’est occupé des programmations, a apporté cette nouveauté, cette excitation, en plus de ses qualités humaines et de musicien.

Tu trouves chez les autres le carburant pour ton inspiration ?
D’une certaine manière, oui. L’expérience seule ne compte pas. On accumule aussi beaucoup de savoir en côtoyant et en regardant faire d’autres personnes. Les disques que j’écoute m’inspirent aussi énormément. Le dernier de Mark Lanegan, par exemple, ou celui de Spiritualized, qui me parle directement, que je comprends au plus profond de moi-même. Ou le fantastique nouvel album de Nick Cave : il invente toujours des manières inédites de faire jouer sa voix avec ses textes. C’est quelque chose que j’essaie de faire à chaque album, aller plus loin, repousser les limites, me lancer des sortes de défis. C’est un des trucs que j’ai trouvés pour, justement, ne jamais me lasser : toujours chercher quelque chose de nouveau. Martin fait exactement la même chose avec sa guitare.

Après tout ce temps, comment Depeche Mode peut-il encore évoluer ?
Après avoir enregistré tant de disques, créer un nouvel album est une réussite, une évolution en soi. Enregistrer Delta Machine fut un processus particulièrement heureux pour moi : j’apportais pas mal de chansons, j’ai plus écrit que d’habitude, et les travailler avec Martin a été un plaisir, il m’a beaucoup soutenu, il a bossé sur ces titres comme si c’étaient les siens, pour en tirer le meilleur.

Depeche Mode reste l’un des rares groupes à avoir su conjuguer la longévité et un certain niveau de qualité. Comment l’expliques-tu ?
Je pense que ça vient du fait que nous avons toujours donné la primauté absolue au songwriting, à la qualité des chansons, ce n’est pas plus compliqué que ça. Notre son a pu varier, notre style aussi, mais jamais nous ne nous sommes contentés du décorum ; nous avons toujours voulu que nos morceaux soient bons. Ils ne l’ont évidemment pas tous été – je pense à certaines chansons que les labels ont voulu nous imposer car ils avaient besoin d’un tube. Les choses sont différentes aujourd’hui, nous sommes plus libres. L’écriture et le soin que nous mettons à faire nos morceaux sont primordiaux, l’ont toujours été et le seront toujours.

Quand vous avez commencé à travailler sur Delta Machine, aviez-vous une direction particulière en tête ?
Tout se résume aux chansons, à la tournure qu’elles prennent naturellement. J’écris ce que je ressens. Martin fait de même. Nous avons apporté pas mal de demos en studio ; on avait à peu près vingt-cinq ébauches de chansons, on a laissé les choses se faire d’elles-mêmes. Ça a sans doute été plus facile que pour d’autres albums, les choses semblaient prêtes dès le début.

Le blues, très présent dans la musique de Depeche Mode, prend sur Delta Machine une place encore plus grande…
Le blues a toujours été une énorme influence pour moi comme pour Martin. Nous avons toujours essayé d’offrir, dans l’électronique, notre propre interprétation du blues, comme Led Zeppelin ou les Rolling Stones l’ont fait à leur manière. Le blues et le gospel sont partout, tous les groupes de rock viennent de là ; nous essayons simplement de lui trouver une nouvelle voie. Ce titre, Delta Machine, exprime précisément cela : essayer de faire du blues avec des machines, de faire un pont entre l’électronique et les origines. Mais nous travaillons toujours à faire des albums “modernes”. Ça compte énormément pour Martin. C’est un excellent guitariste, il peut jouer de manière incroyable un classique blues mais il ne veut pas, je pense, que ça soit la tonalité unique de nos disques. La modernité vient peut-être plus de Martin que de moi.

Cet album est assez sombre…
C’est ce qu’est le blues. C’est ce que doit être l’art : une exploration de sentiments parfois extrêmes, de choses qui peuvent finir par te détruire.

Source : http://www.lesinrocks.com/2013/04/08/musique/depeche-mode-nous-sommes-plus-libres-aujourdhui-11382081/

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'tain j'ai entendu un single d'eux sur NRJ ce matin, ça m'a surpris !

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'tain j'ai entendu un single d'eux sur NRJ ce matin, ça m'a surpris !

C'était "Soothe my soul" ? (ils passent donc sur NRJ ? :D )

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Je sais pas, c'etait un morceau tres club (et puis c'etait au reveil, faut pas trop m'en demander :D )

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C'est une version plus "dance" de "Heaven" en effet, plus péchue que l'originale....

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Sans doute le remix de Owlle !

Sinon, de nouvelles dates viennent de tomber pour la France !

  • Lille le 17 novembre 2013 au Grand Stade Métropole,
  • Montpellier le 21 janvier 2014 au Park & Suites Arena,
  • Lyon le 23 janvier 2014 à la Halle Tony Garnier,
  • Strasbourg le 2 février 2014 au Zénith.
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La sortie de single a été repoussée vers le 10 mai, mais rien d'officiel pour le moment


01.Depeche Mode - Soothe My Soul - (Radio Edit)
02.Depeche Mode - Goodbye - (Gesaffelstein Remix)

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Le site officiel vient de donner les dernières (et bonnes) infos concernant les supports de "Soothe my soul" :

6 track maxi single – worldwide physical and DSP release on May 13th (May 14th in North America)


Soothe My Soul (Steve Angello vs Jacques Lu Cont Remix)
Soothe My Soul (Tom Furse – The Horrors Remix)
Soothe My Soul (Billy F Gibbons and Joe Hardy Remix)
Soothe My Soul (Joris Delacroix Remix)
Soothe My Soul (Black Asteroid Remix)
Soothe My Soul (Gregor Tresher Soothed Remix)

2 track CD single – worldwide physical and DSP release on May 13th (May 14th in North America)


Soothe My Soul (Radio Edit)
Goodbye (Gesaffelstein Remix)

12 inch Vinyl single – worldwide physical release on June 10th (June 11th in North America)


Side A
Soothe My Soul (Steve Angello vs Jacques Lu Cont Remix)
Soothe My Soul (Matador Remix)
Side B
Soothe My Soul (Destructo Remix)
Soothe My Soul (Gregor Tresher Remix)

Source : http://www.depechemode.com/soothe-my-soul-track-listing-and-release-info/

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Avant d'entamer sa tournée des stades qui commence le 7 mai à Tel Aviv, Depeche Mode était hier à Nice pour le warm-up. Le groupe visiblement très en forme a interprété la set list suivante :

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Martin Gore a interprété "Higher love", "The child inside" et "Question of lust".

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