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  1. Alexia accompagnait ICE MC en 1994 et 1995 et a signé avec lui des classiques de l'eurodance "think about the way", "it 's a rainy day"....et d'ailleurs tous les titres où elle participe sur l'album "Ice 'n green" ... je l'ai pas beaucoup vu évoqué Alexia jusqu'à present ici ... jolie collection de titres solo : "me and you" (featuring Double You) "summer is crazy" "number one" "uh la la" "I want you" "Ti amo" ........... elle a changé de style dans les années 2000 mais a fait 4 albums dance .... en tout cas....quelle VOIX !!! vous en pensez quoi d'Alexia ? Lien Discogs Lien KDJ Eurodance Lien Dance Artist Info
  2. Vous savez déjà probablement tous qui est Robyx, Roberto Zanetti de son vrai nom, vu que c'est un des principaux producteurs italiens de l'ère eurodance, même s'il est loin de se limiter à ça, je rappelle quand même quelques points parmi les plus importants avant d'en venir au but de la création de ce topic. Né en 58 en Italie, il a connu ses premiers succès italiens à la fin des 70's avec Santarosa puis au début des années 80 au sein d'un groupe nommé Taxi, dans lequel on trouvait son ami Zucchero, avec lequel il avait notamment travaillé bien longtemps après pour Baila Morena, devenu tube et disque d'or en France en 2006 suite à son utilisation dans les Bronzés 3. Après Taxi, il a enquillé sous le nom de Savage, qui est son propre pseudo et pas celui d'un groupe, et porté par le succès du single Don't Cry Tonight, il est devenu un des leaders de la scène italo disco. a cette époque, il était également à la prod du groupe Stargo qui avait connu le succès notamment avec la reprise de Live Is Life de Opus. A la fin des années 80, il se met à la production de House Music, et là encore connaît vite le succès avec Ice MC : Easy a connu en 1989 son plus gros succès en France, avant de devenir en 1994 la star telle qu'on a pu la connaître, toujours produite par Robyx. Son deuxième gros succès commercial était la production pour Double You, William Naraine était déjà dans le projet Data Drama produit par Robyx dès 1991. Et son troisième gros succès commercial de la période dance, c'est celui pour Alexia, ou Alessia Aquilani de son vrai nom, et tout cela explique bien sûr pourquoi ces trois-là (Ice MC, Double You, Alexia) ont si souvent travaillé les uns avec les autres. Et parallèlement à ça, il avait fondé son label, Dance World Attack ou plus simplement DWA pour promouvoir ses signatures. Mais contrairement aux apprences ce n'était pas un mastodonte comme Media Records ou la S.A.I.F.A.M puisqu'ils étaient en tout et pour tout quatre à travailler pour ce label, en profitant des opportunités. Donc, j'y viens, si je parle de tout ça aujourd'hui, c'est parce que le Decadance Book (encore une fois, merci à ce sujet @Astralys) a sorti ces jours-ci un énoooorme article lié à DWA qui en fait le tour complet, et ça se termine avec une itw de Robyx, dont je vous livre la traduction juste en dessous, bravo encore à eux pour ce super boulot archi complet, comme d'habitude. Voici le lien de l'article originel en Italien, pour ceux qui voudraient en prendre connaissance. Et ça m'a pris un bon moment pour tout lire, parmi les trucs que j'ai retenus en priorité, parmi un tas d'autres, mais j'y reviendrai, (ou quelqu'un y reviendra à ma place ! ) - Confirmation de ce qu'on supposait y a déjà très longtemps, Simone Jay chante bien TOUTE la partie vocale féminine dans Take Away The Colour et pas juste une petite partie, Jasmin Heinrich n'a donc probablement jamais chanté dans ce cas précis. - Concernant Alexia et particulièrement le titre Number One, si vous connaissez ce dernier et que vous écoutez le titre de Pandora qu'est You'll Always Be The Love Of My Life, le refrain va vous sembler familier ! Robyx en dit que c'est un producteur anglais qui lui avait envoyé une démo, et qu'il l'a utilisée à son compte avec autorisation... - Et pour le cas de Netzwerk, qui n'était pas un groupe produit par Robyx mais qui était signé chez DWA, on y apprend le pourquoi du changement de chanteuse, Sandy Chambers en 92/93 et Simone Jay à partir de Passion en 94. Ce dernier titre devait se faire avec Sandy mais il nous est dit qu'apparemment à ce moment précis de 94, elle n'était pas en état de chanter, ayant du s'arrêter quelques temps. Simone Jay a donc pris sa place. Et voici donc spécifiquement l'interview de Robyx à la fin de l'article, que je traduis ici pour l'occasion. Qu'est-ce qui vous vient spontanément à l'esprit lorsque vous pensez aux premiers mois de la DWA ? Sans aucun doute Ice MC. Je voulais créer mon propre label pour être immédiatement reconnaissable avec mes projets et me différencier de Discomagic, mon distributeur qui mettait trop de titres sur le marché à cette époque. J'ai donc réalisé "Easy" d'Ice MC, qui a immédiatement connu un succès incroyable dans toute l'Europe. Il était dans le top 3 des charts partout sauf en Italie. Pourquoi Ice MC a-t-il été initialement ignoré dans notre pays ? Le premier album, "Cinema", était plus hip-hop que dance et n'a pas commencé dans les clubs comme mes projets le font souvent. J'ai toujours fait des chansons qui étaient plus pop que dance, mais selon les DJ de nos réseaux, elles étaient trop commerciales. Mais dès qu'ils avaient du succès dans les discothèques, ils entraient aussi dans les émissions de radio. Est-ce le manque de considération en Italie qui vous a convaincu de ne pas sortir "My World", le deuxième album d'Ice MC, sur la DWA ? Non. En raison du succès du premier album, la société allemande Polydor a voulu accorder une licence pour le deuxième album dans le monde entier. Combien a coûté la réalisation des premiers clips vidéo d'Ice MC ? À l'époque, réaliser une vidéo pour un morceau de dance pouvait être déterminant pour le succès ? À l'époque, la réalisation d'un clip vidéo était très coûteuse, elle coûtait en moyenne cinq à dix millions de lires. Parfois, j'ai réussi à les limiter grâce aux contributions des maisons de disques auxquelles j'ai cédé les titres sous licence. Dans le cas d'Ice MC, il existe deux clips vidéo de "Easy", l'un réalisé à Paris lorsque la chanson était numéro un dans les charts français, et l'autre réalisé à New York lorsqu'elle a été licenciée par Virgin America. Pour être juste, je pense qu'à l'époque, la vidéo ne servait pas vraiment à lancer le titre, mais était néanmoins importante pour faire connaître l'artiste une fois la chanson diffusée sur les radios. DWA a gravité autour du son mis en place principalement dans votre studio d'enregistrement Casablanca : comment était-il équipé et pourquoi lui avoir donné ce nom ? J'ai investi tout l'argent que j'ai gagné avec le projet Savage dans l'installation du studio d'enregistrement, la musique était ma vie et je voulais en vivre. D'autres collègues ont tout dépensé pour la belle vie, les femmes et le champagne, mais moi, je venais d'une famille modeste et je voulais créer un emploi pour l'avenir. Je me suis rendu compte que l'Italo disco avait une date d'expiration et j'ai donc investi l'argent dans un studio. J'ai loué une petite maison blanche dans les collines et je l'ai appelée Casablanca. À l'époque, les studios d'enregistrement coûtaient une fortune : j'ai dépensé 100 millions de lires, ce qui, en 1985/1986, représentait beaucoup. J'avais une table de mixage Trident Series 80B, un enregistreur 24 pistes Sony/MCI, des moniteurs Westlake et beaucoup de claviers Roland, Moog et Korg. Au cours des premières années, certaines publications ont été marquées par des acronymes particuliers, DWA Underground, DWA Italiana, DWA Interface et DWA Infective : pourquoi ? Y avait-il peut-être une intention de créer des branches en fonction du genre de musique abordé ? Oui exactement, je voulais différencier le label en fonction du type de projet. À l'époque, il n'y avait pas de genre de dance spécifique, j'ai donc procédé de temps en temps sur la base d'expériences. Par exemple, j'avais déjà créé le phénomène de la "demential house" à la fin des années 1980 (avec des disques comme "Volare" de Rosario E I Giaguari et "The Party" de Rubix, nda), qui n'était pas destiné à la DWA mais qui a été utile pour rembourser certaines des dettes contractées pour la création du studio. Y avait-il également une raison derrière les différentes déclinaisons graphiques qui se sont succédé au fil du temps, comme le napperon carioca, le napperon floral et le napperon sur fond bleu qui est resté en usage pendant trois ans ? Non, pas de raison particulière. C'est simplement l'image de marque et les couleurs qui se sont adaptées à l'époque. Au cours de ses cinq premières années d'activité, la DWA a également été active sur le front des licences : y a-t-il des pièces importées de l'étranger qui ont trahi vos attentes ? Je n'accordais pas beaucoup d'importance aux licences, je préférais investir dans mes propres projets, mais il arrivait que des morceaux pris à l'étranger soient utiles pour des compilations. Dans le cas de DJ Bobo, par exemple, j'ai écouté la démo au Midem de Cannes et je l'ai prise pour tous les pays où elle était encore gratuite, mais malheureusement le nom "Bobo" lui-même était un peu pénalisant sur certains marchés. Pour CB Milton, en revanche, j'ai rendu service à un partenaire étranger qui publiait mes travaux et avec qui nous avons échangé des projets. Le manque de soutien d'Albertino, qui était probablement au sommet de sa popularité radiophonique entre 1993 et 1994, a-t-il compromis l'issue de licences potentiellement fortes comme celles de DJ Bobo et CB Milton ? La dance à la radio était très importante et pouvait faire décoller un projet si elle le poussait. A la fin des années 80, la station la plus branchée était 105, puis vint Radio DeeJay avec Albertino, mais il n'a jamais soutenu mes morceaux dès leur sortie, pour lui ils étaient trop commerciaux. Peut-être que Dario Usuelli, qui était responsable de la programmation de Via Massena à l'époque, est également à blâmer. DJ Bobo a été un succès dans toute l'Europe et aurait pu l'être ici aussi, mais peut-être, comme je l'ai déjà dit, son nom a-t-il joué contre lui. En France, par exemple, "bobo" signifie "stupide (sic) Au même moment, Ice MC a été rejoint par une danseuse allemande, Jasmine, bien que Simone Jackson d'abord et Alexia ensuite aient chanté sur les morceaux. Pourquoi avez-vous décidé d'utiliser un caractère d'image, à l'instar de ce qui s'est passé avec Corona ? Il était d'usage de jumeler les projets de studio avec des frontmen/frontwomen qui avaient une bonne présence sur scène lors d'apparitions à la télévision et dans les clubs. Simone Jackson commençait déjà sa carrière solo tandis qu'Alessia Aquilani était très bonne en tant que chanteuse mais n'avait pas encore acquis une expérience suffisante en matière de lives. Nous avons donc commencé la promotion avec Jasmine, mais ensuite, lorsque le succès de "Think About The Way" a explosé, nous avons également appelé Alessia pour quelques représentations publiques. Je dois admettre qu'elle était très douée pour se créer une image et apprendre à danser, à tel point que peu après, j'ai décidé de la produire pour un disque solo avec lequel elle est devenue l'Alexia que nous connaissons tous. Pensez-vous que les "frontmen / fromtwomen" qui ont caractérisé l'Italo disco puis l'Eurodance étaient strictement nécessaires ? Selon plus d'une personne, c'est précisément la pratique des "chanteurs fantômes" (pas seulement italiens, pensons au cas frappant des Milli Vanilli produits par l'Allemand Frank Farian) qui a dévalorisé l'image des chanteurs de danse, les faisant passer pour des personnages artificiels dépourvus de tout talent, inculquant et alimentant les préjugés du grand public. Aux débuts de l'Italo disco, il y avait très peu de chanteurs, si bien que les producteurs se voyaient obligés d'utiliser la même voix pour plusieurs projets. Cependant, lorsque ces derniers ont commencé à fonctionner, ils avaient besoin d'un visage pour passer à la télévision et il était donc pratique d'engager des mannequins et des danseurs pour imiter l'artiste. Des chanteurs, comme Silver Pozzoli, ont prêté leur voix à de nombreux projets commercialisés sous différents noms. Dans certains cas, certains ont même compté sur plusieurs images simultanées : en Espagne, par exemple, le modèle tizio a été utilisé tandis qu'en Allemagne, le danseur caio est apparu. Je le reconnais, c'était une pratique quelque peu éhontée. Il y avait cependant très peu de véritables artistes qui chantaient leurs propres chansons, et cela n'a certainement pas joué en faveur de l'Italo disco, mais même à l'étranger, ils ont fait la même chose, tout comme les Milli Vanilli , en se synchronisant sur les lèvres bien sûr, malgré le fait que l'un des deux visages publics du groupe, Rob Pilatus, soit décédé en 1998. De même, d'autres groupes tels que Bad Boys Blue, Joy ou Boney M. ont changé tous ou la plupart de leurs membres d'origine mais continuent à vivre grâce à des concerts avec de nouveaux interprètes plus jeunes. Depuis 1995, vous avez considérablement réduit le nombre de publications et réduit les licences à zéro. Par rapport à de nombreux concurrents en pleine expansion, avez-vous peut-être prévu avec clairvoyance que, pour les labels indépendants, le fait de préserver la petite taille des entreprises se révélerait être un avantage et non un inconvénient après quelques années ? J'ai toujours été plus un "producteur d'artistes" qu'un "producteur de disques", je voulais avoir le plein contrôle de mes projets, donc je n'ai pas délibérément élargi comme d'autres l'ont fait ; au contraire, quand je le pouvais, j'ai passé des accords pour déléguer la promotion et la distribution, comme cela s'est produit avec Sony pour Alexia. Certains de mes collègues se sont retrouvés à devoir sortir beaucoup de titres pour maintenir le chiffre d'affaires et payer les salaires des dizaines d'employés qu'ils avaient embauchés. Comme je l'ai déjà dit dans d'autres interviews (dont une qui s'est terminée dans Decadance Appendix en 2012, nda), je regrette qu'aucune structure indépendante importante n'ait été créée en Italie. Nous aurions été très forts si nous nous étions unis en un seul label et nous aurions sûrement dominé le monde. À plusieurs reprises (d'abord entre 91 et 92, avec l'explosion de l'euro(techno)dance, puis entre 96 et 97 avec la flambée pop-gressive), vous vous êtes concentré sur des genres instrumentaux qui n'appartenaient pas à votre verve créatrice. Était-ce simplement une façon de suivre les tendances actuelles du marché italien du disque ? Quand on est producteur, surtout dans le domaine de la dance, on doit suivre le marché et s'adapter aux sons du moment. J'ai toujours essayé de prendre des repères, mais en les modifiant pour les faire miens. Parfois, j'ai moi-même créé des tendances, comme ce fut le cas en 1993 avec "Take Away The Colour" d'Ice MC, avec lequel j'ai lancé l'Eurodance mélangée au rap-ragga en Europe. Est-ce l'invasion de ce qu'on appelle la Progressive Dream qui a interrompu le succès (italien) de l'eurodance, qui, dans le courant dominant, ne semblait craindre aucun rival ? Oui, mais seulement en Italie. Lorsqu'un succès planétaire comme celui de Robert Miles arrive, il est évident que le monde entier est influencé. Le phénomène Dream, cependant, était plus italien qu'international, et peut-être qu'en Italie, ce sont les myriades de compilations commercialisées sous ce nom qui ont déterminé son succès. Vous avez tenu des propos positifs à l'égard de Media Records par le passé, et il y a quelques années, Bortolotti vous a désigné, dans une interview que j'ai accordée, comme l'un des rares producteurs et artistes capables de générer du succès et de l'argent avec continuité. Bien que ce soit Media Records qui ait distribué la licence de "Please Don't Go" de K.W.S. en Italie, n'avez-vous jamais pensé à transformer cette admiration et ce respect mutuels en une collaboration, à l'instar de ce que vous avez fait en 2004 avec le Time de Giacomo Maiolini pour relancer Ice MC ? En Italie, il n'est pas facile de collaborer car les maisons de disques citées, mais aussi toutes les autres, ont de gros égos et chacun voit les choses à sa façon. Tous mes succès sont nés du fait que je n'ai écouté personne et que j'ai fait ce qui me passait par la tête, à l'instinct, en faisant parfois des erreurs, parfois en créant les succès que l'on connaît. Si j'avais écouté l'opinion des autres, je n'aurais rien fait. J'ai toujours été un "solitaire" dans mes projets. En 1998, par exemple, un discographe de Jive m'a fait écouter une démo de "...Baby One More Time" de Britney Spears et m'a demandé si je voulais collaborer avec eux et avec Disney, mais j'ai refusé parce que je travaillais sur les chansons d'Alexia, qui, en même temps, grandissait et je voulais me consacrer uniquement à elle. Dans une interview réalisée il y a plus de dix ans, vous m'avez dit que l'une des raisons pour lesquelles l'Italie ne figure plus sur la carte internationale de la danse, à quelques exceptions près, est le manque d'humilité. "Dans les années 90, les Français faisaient produire leurs titres par nous, puis ils ont appris à le faire (en nous copiant) et aujourd'hui ils le font mieux parce qu'ils respectent les rôles : il y a le discographe, le producteur, le manager et l'auteur, pas comme nous qui voulons tout faire et mal", avez-vous déclaré, ajoutant que "si nous étions organisés comme les Anglais, les Suédois et les Français, nous serions certainement les meilleurs producteurs du monde parce que nous avons une créativité exagérée, au lieu de cela nous sommes à peine considérés par la grande industrie mondiale du disque et malheureusement aujourd'hui, sans multinationales qui investissent dans la promotion, il est très difficile de se faire remarquer et d'émerger". Pensez-vous que la situation a changé au cours des dix dernières années ? Les labels indépendants ont-ils encore une raison d'exister ? Et quelle est l'importance du scoutisme ? Les Italiens sont des "arrangeurs" dans le sens où ils ont développé l'art et la capacité de se débrouiller. Lorsqu'ils ont un minimum de succès, ils se mettent à leur compte et se gèrent eux-mêmes, même dans les domaines où ils n'ont ni expérience ni talent. Quand un chanteur devient célèbre, il veut tout décider lui-même, il veut être auteur-compositeur, manager, producteur... et donc il perd la fraîcheur qui le distinguait au début. Les chanteurs populaires comme Zucchero, Renato Zero ou Ligabue font de jolis disques mais pas aussi forts qu'au début car ils veulent tout gérer eux-mêmes. Si un producteur est impliqué, ils veulent seulement qu'il fasse ce qu'ils décident. Il n'y a plus de producteurs "avec des couilles", capables de prendre l'artiste par la main et de l'aider à créer un projet autour de lui. Peut-être que ces dernières années, la situation s'est encore aggravée parce que les maisons de disques sont devenues des distributeurs, elles n'ont plus de personnel capable d'aider à développer la partie créative de la musique. Les labels indépendants pourraient jouer un rôle important à cet égard et préparer l'artiste au grand saut, mais malheureusement, les labels en place sont beaucoup trop axés sur les affaires. Il y a beaucoup de bons artistes, mais ils ne trouvent pas de débouchés parce qu'il n'y a plus de vrais recruteurs. Même les multinationales ne s'appuient aujourd'hui que sur des concours. De plus, si vous voulez maintenant signer un artiste inconnu, vous êtes approché par un avocat du secteur prêt à vous présenter un contrat égal à celui que seules les stars avaient auparavant. Aucun producteur indépendant ne pouvait accepter de le signer. Vous aviez l'habitude d'apporter une chanson à Lombardoni de Discomagic et il vous donnait sept cents lires par copie, puis ils passaient à mille, mille et deux, et au fur et à mesure que le succès grandissait, les redevances augmentaient et c'est comme ça que tout le monde gagnait. Je ne payais peut-être pas des redevances très élevées à mes artistes, mais j'investissais beaucoup plus d'argent que les multinationales. Je me souviens, par exemple, de la vidéo de "Uh La La" d'Alexia tournée à Miami, qui a coûté cent millions de lires, entièrement payées par la DWA. Ensuite, les artistes m'ont remercié parce qu'ils sont devenus célèbres et ont gagné beaucoup d'argent grâce aux concerts. Dans les années 90, ce sont les stations de radio qui ont décrété le succès de nombreux disques de danse produits par des labels indépendants. Maintenant, à la place ? Y a-t-il encore quelque chose ou quelqu'un qui réussit à percer ? Comme je l'ai dit au début, le succès pouvait venir des radios, mais aussi des discothèques : parfois, les chaînes n'accédaient à certains titres que lorsqu'ils étaient déjà surjoués par les DJ, et c'était presque toujours le cas pour moi, surtout après les premiers succès. Les disc-jockeys achetaient nos disques à l'aveuglette car ils étaient sûrs de les utiliser pour remplir la salle. Lorsqu'un AOD sortait, il y avait un buzz incroyable, parfois nous imprimions quinze ou vingt mille exemplaires pour un premier tirage. Aujourd'hui je pense que tout est aléatoire, il y a les nouveaux canaux que représentent les réseaux sociaux pour pousser un nom plutôt qu'un autre, mais le grand succès commence toujours avec le public. Ce n'est que plus tard que la radio et la télévision entrent en jeu. Je reste d'avis qu'il n'est pas possible de faire décoller une chanson par le seul biais d'un énorme investissement promotionnel. Il y a des gens très riches qui produisent de la musique en dépensant des fortunes en publicité mais qui n'obtiennent pas le succès qu'ils souhaiteraient. Avec le recul, quelles sont les erreurs que vous ne referiez pas ? Avec la DWA, il n'y a pas de grosses erreurs que je regrette. Je ne veux pas dire par là que je n'ai pas fait d'erreurs, mais cela fait partie du jeu. Peut-être qu'en tant qu'artiste, sous le nom de Savage, j'aurais pu mieux me comporter, mais j'étais très inexpérimenté et sans producteur derrière moi, j'ai mal interprété certaines chansons. A un moment donné, je voulais faire de l'électro pop anglaise mais le public voulait toujours de l'Italo Disco de ma part. Plus de deux décennies plus tard, la DWA a renoué avec la croyance dans les rééditions en s'attaquant à des disques, tels que les albums "The Rhythm Of The Night" de Corona et "Fan Club" d'Alexia, qu'elle n'avait pas commercialisés en format vinyle à l'époque de leur sortie originale. Paradoxalement, y a-t-il plus de gens aujourd'hui qu'hier prêts à acheter certains titres sur un support désormais obsolète pour la musique pop ? Est-ce peut-être la collecte triviale qui réduit le document à un gadget ? Aujourd'hui, le pressage d'un disque vinyle coûte très cher, il s'agit donc d'un marché de niche. J'ai décidé de rééditer les albums qui, à l'origine, n'existaient qu'en CD, pour satisfaire principalement les fans et les collectionneurs. Posséder un disque vinyle procure aujourd'hui une satisfaction que le fichier numérique n'offre pas. S'il comprend des chansons qui ont marqué votre adolescence, il acquiert une valeur supplémentaire et reste dans le temps. Quel a été le chiffre d'affaires le plus élevé de la DWA ? Je préfère passer sous silence le discours économique parce que nous ne pouvions pas utiliser les données pour le comparer à d'autres réalités. La DWA réalisait peu de compilations, qui constituaient le principal vecteur de revenus, et l'essentiel du chiffre d'affaires provenait des licences et des redevances, qui provenaient principalement de l'étranger. Le magazine Musica E Dischi établissait chaque année un classement des labels qui avaient vendu le plus de singles, et je me souviens avec fierté qu'entre 1993 et 1994, DWA était premier devant toutes les majors alors qu'il avait sorti moins de titres qu'elles. En fait, presque tous les disques de mixage que nous avons sortis se sont vendus à plus de trente mille à trente-cinq mille exemplaires. Si l'Italo disco ne s'était pas effondré et n'avait pas été chassé par la house music à la fin des années 80, la DWA aurait-elle quand même vu le jour ? Bien sûr, car je voulais être autonome dans mes choix artistiques et musicaux et je n'aurais pu faire ce que je voulais qu'en créant mon propre label. Et si DWA était né exactement trente ans plus tard, en 2019, quels artistes ou morceaux auriez-vous aimé produire et inclure dans votre catalogue ? Je n'aurais certainement pas produit des artistes qui ne savent pas chanter et utilisent l'autotune, il est facile de voir de qui je parle. J'aime vraiment Måneskin mais je pense qu'ils auraient besoin de chansons plus fortes. J'ai aussi aimé Melancholia de l'avant-dernière édition de X Factor. Sur le plan international, cependant, le plus fort en ce moment pour moi reste The Weeknd.
  3. K.U. est un projet Eurodance d'Italie. Il y a parfois une confusion qui est faite avec le projet espagnol KU Minerva, mais il s'agit bien de deux choses distinctes. Quatre singles à leur compteur : For Your Love (1993) Live Is Life (1993) Reprise d'Opus, bien sûr. Vous aurez reconnu la voix d'Alexia, je n'en doute pas. Baby My Love (1994) Right In The Night (Fall In Love With Music) (1994) Une reprise de Jam & Spoon
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