Jam & Spoon

De Soundamental

Copyright Soundamental

TitreBIO.png
Jam & Spoon

Site officiel

Facebook

Twitter

Google+

Instagram

Youtube

Dailymotion

Vevo

Tumblr


Soundcloud

Hearthis

Mixcloud

Bandcamp

Apple Music

Deezer

iTunes

Qobuz

Spotify


Discogs

MusicBrainz

Wikipedia

Last.fm

MTV

Site de fan(s)

IconVide.png
IconVide.png
IconVide.png

BoutonBiographieON.png
BoutonDiscographieON.png
BoutonVideographieOFF.png

BoutonBootographieOFF.png
BoutonAutressupportsOFF.png
BoutonForumON.png


Variations orthographiques du nom de l'artiste dans l'index :



Jam & Spoon est un duo composé de Rolf Ellmer (aka Jam El Mar, 1960- ) et de Markus Löffel (aka Mark Spoon, 1966-2006).


Au commencement

Jam El Mar

Rolf Ellmer, aka Jam El Mar, est né en 1960 à Karlsruhe. Il a débuté par une formation classique de musicien en tant que guitariste, mais a bifurqué vers des sonorités plus électroniques en proposant un 1987 un premier maxi mêlant synthpop et New Beat, nommé Boum boum Chuck sous le pseudo The X-Ample. Il signa, avec Stefan Benz & Uli Brenner, deux nouveaux maxis pour ce projet en 1988, dont un nommé The big shot où il engagea une jeune vocaliste encore inconnue nommée Linda Rocco, qu'il utilisa de façon bien plus notoire pour être l'interprète de la version single de Power of american natives pour son projet avec DJ Dag, Dance 2 Trance.
En 1989, il proposa un titre nommé Requiem pour l'album du groupe allemand phare de l'année, Mysterious Art, recyclé plus tard en M.A. puis Magic Affair par son producteur Mike Staab. Rolf se chargea également de remixer le second single extrait, Carma (Omen II).
En 1990 Rolf Ellmer & Stefan Benz engagèrent (pour lancer un projet hip house-dance en Allemagne) un jeune G.I rapper américain établi en Allemagne, et nommé Bernard Greene. Sous le pseudo B.G. The Prince Of Rap, le premier maxi Rap to the world rencontra le succès en Allemagne et établit Jam El Mar comme un producteur en devenir.

Mark Spoon

Markus Löffel, aka Mark Spoon, naquit quelques années après son binôme, soit à Francfort en 1966. D'une formation de cuisinier, il devint très vite DJ dans de petits clubs. En 1990, il fut engagé par un gros label allemand, Logic Records, pour promouvoir les artistes du label (dans une période faste, en plein succès de Snap! - The power) et dénicher de nouveaux talents. C'est exactement à ce moment-là que son label signa un jeune suédois d'origine africaine, un certain Alban Nwapa qui prit comme pseudo Dr. Alban, avec un maxi à succès nommé Hello Afrika. C'est à ce moment-là que Mark Spoon contacta Jam El Mar pour réaliser des remixes de ce titre plus rapides, pour les clubs. Cette rencontre et cette collaboration se sont avérées fructueuses et satisfaisantes, puisque Jam & Spoon avaient trouvé leur complémentarité et décidé ainsi de travailler ensemble à l'avenir à l'élaboration de productions communes.


Jam & Spoon

Leur premier album sous le nom Jam & Spoon vit le jour en 1991 chez Logic Records, il s'intitule Breaks Unit 1 et c'est étonnamment un pur album de hip hop, scratches, breaks et autres produits du deejaying du milieu rap. Son insuccès les fit revenir à ce qu'ils maitrisaient mieux, et ils proposèrent début 92 un EP nommé Tales from danceographic ocean. Trois titres assez différents le composent; le très acid-techno Keep on movin', My first fantastic FF, qui réutilise le sample de Twin Peaks entendu dans le hit Go! de Moby, et des voix féminines lascives venues tout droit de l'autre titre présent sur cet EP et qui fut le réel starter de leur succès : Stella.

Ce titre, par sa construction, son atmosphère mélancolique et la poésie qu'il dégage, est de ceux qui ont imposé et parfois révélé la trance en Allemagne et dans les places fortes du clubbing international. Son succès et son aura furent en effet tels que ce titre a dépassé les frontières de l'underground pour devenir grand public et s'imposer comme un classique et une référence pour beaucoup de producteurs qui se sont engagés dans la brèche par la suite. Stella sortit internationalement comme maxi à part entière avec des remixes de Frank De Wulf & Moby (dont Jam & Spoon remixèrent parallèlement Go! dans une version ambient & reggae).

La même année 1992, ils connurent un succès encore plus important avec un autre classique, probablement encore plus connu et apprécié que Stella, et ce fut cette fois-ci un remix : le disque pionnier de la trance belge en 1990, The age of love, du groupe éponyme d'Emmanuel Top et Giuseppe Chierchia. En incorporant leurs sonorités, des rythmes variants et une dimension lyrique, ils ont une nouvelle fois posé les jalons de ce qu'allait devenir la trance, au point d'en faire une évolution importante des musiques électroniques.

Top.png

L'album Tripomatic fairytales 2001

Après un remix pour Technotronic et un début d'année 1993 marqué pour Jam El Mar par le succès commercial de Dance 2 Trance (il existe d'ailleurs un Jam & Spoon Remix de Power of american natives), le duo prit son temps pour préparer pour la fin de l'année leur véritable premier album dans le style qui leur est propre. Ils prirent cependant le parti peu commercial de lancer non pas un mais deux albums, pour mieux faire valoir leur envie de créer dans différents styles et faire valoir ces choix au public conquis depuis l'année précédente. C'est ainsi que furent donc annoncés les deux opus "Tripomatic fairytales 2001" et "Tripomatic fairytales 2002".

Pour susciter l'envie, il fallait un premier single qui soit fédérateur. Et c'est avec un single flamenco-dance surprenant qu'ils signèrent un véritable succès commercial. Porté par le sample de la plus célèbre composition du musicien classique préféré des Espagnols (Asturias de Isaac Albeniz) et par la voix de Plavka Lonich, Right in the night se démarqua par son originalité dans un univers où les productions commençaient déjà à se ressembler.

Plavka avait été repérée pour sa performance vocale sur deux titres sortis précédemment devenus des classiques : Hyperreal sur l'album culte "En-tact" de The Shamen en 1990, et Fever called love de Rising High Collective, dont le remix de Hardfloor fit recette. Plavka devint ainsi, à partir de Right in the night (où elle interpréta les paroles écrites par le célèbre auteur-producteur Nosie Katzmann), la voix et l'image de la plupart des titres de Jam & Spoon auprès du grand public. Même si le duo aimait bien se mettre en scène de diverses façons dans les clips et sur les pochettes, c'est bien évidemment l'interprète qui fut mise en valeur et qui apparut sur scène, vu qu'elle interpréta les singles les plus connus et participa à tous les albums du duo, exceptés le tout premier et "Tripomatic fairytales 2002" qui sera détaillé plus loin.

Le succès de Right in the night perdura jusqu'à l'été 1994, soit plus de six mois après sa sortie, et ce grâce à plusieurs remixes signés Kid Paul, Microbots, et aussi un remix accentuant le côté flamenco faisant la part belle à la voix de gypsy de Carlos Sanchez. Ce même maxi contenait le titre ambient Hispanos in space, mêlant le côté flamenco du titre à quelque chose de purement ambient. C'est d'ailleurs l'occasion de signaler un des points forts du duo, qui a sans doute participé à les faire passer de simples producteurs à la mode à celui de références de leur époque : leurs faces B (ou B-sides).

Car le maxi originel de Right in the night a été le premier a proposer une face B beaucoup moins grand public mais qui sera très appréciée des fans : Follow me. La présence d'une face B plus pointue mais "de qualité" deviendra une habitude sur les maxis suivants.

Quant à l'album "Tripomatic fairytales 2001", on y trouve le côté flamenco-dance avec Plavka, mais surtout des productions trance instrumentales, atmosphériques mais aussi des titres ambient. Le voyage suggéré par le titre de l'album se conclu par un chant de baleines avec Stellas cry.

L'album Tripomatic fairytales 2002

La surprise fût donc la sortie conjointe de l'autre album "Tripomatic fairytales 2002", à la pochette au dessin identique au volume 2001 mais aux couleurs différentes, comme ça arrive fréquemment pour les maxis de remixes. Cet album conceptuel était purement ambient et montra donc une face beaucoup moins accessible du duo, mais subsistait toutefois la notion de voyage quelque peu surréaliste. Les courts interludes s'intercalaient en effet entre quelques morceaux de durée supérieure à dix minutes, donnant une ambiance éthérée, avec des bruitages et quelques voix.

On découvre notamment le titre V-Angel is calling, où une personne reçoit d'incessants coups de téléphone sans que personne ne réponde, et où l'on comprend que c'est un proche décédé qui tente désespérément de la joindre sans y arriver car son âme ne possède plus la parole...

Top.png

De 1994 à 1996

Jam & Spoon achevèrent 1993 et débutèrent 1994 par quelques remixes remarqués qui ont contribué au succès des titres en question, le remix 93 de Relax de FGTH et celui pour un autre producteur de trance allemande de l'époque, Cosmic Baby, pour Loops of infinity. Les Pet Shop Boys et Enigma furent les autres artistes remixés par le duo en 1994, bien que ces remixes aient été plus confidentiels. 1994 vit aussi la sortie d'un nouveau single extrait du 2001, faisant suite à Right in the night. C'est Odyssey to Anyoona qui fut choisi, converti au style flamenco-dance aux aspects trancy, avec un vocal toujours interprété par Plavka Lonich. Cette version fut intitulée Find me. Les remixes de Groovecult, Ben Liebrand, Alter Ego et Resistance D assurèrent au titre des mois de présence dans les charts.

1995 vit la commercialisation en UK de l'album "Tripomatic fairytales 2001" avec en bonus la version single de Find me, ce qui entraina sa réédition Europe avec le même bonus. L'autre modification présente fut le remplacement d'un des interludes par un nouveau titre constituant le nouveau single du groupe. Angel, toujours interprété par Plavka et écrit par Nosie Katzmann, ne fut pas une surprise, car exactement dans le ton des précédents, mais en bien plus rapide (jusqu'à 158 BPM pour une des versions), même si une version slow subsistait. Les remixes sont ceux qui ont été le plus plébiscités, avec un choix important : Groovecult, Carl Cox, DJ Pippi, DJ Misjah, AWeX. Et à l'instar du maxi de Right in the night, ce maxi proposa en plus une face B très énergique : Can you feel it, grimpant à plus de 170 BPM. 1995 vit également la commercialisation de deux remixes considérés comme des classiques de Jam & Spoon : celui de Blue monday de New Order pour marquer le best of de remixes du groupe anglais, et celui de You gotta say yes to another excess, une vision hardtrance issue aussi d'un album de remixes des Yello.

En 1996, Jam & Spoon disparurent quelque peu pour préparer leur album suivant. Ils remixèrent tout de même quelques artistes, notamment Rainbow to the stars de Dune et You don't fool me de Queen.

L'album Kaleidoscope

C'est donc l'année 1997 qui fut l'année du retour, avec encore un album qui, à l'image du 2001, comprenait la variété de styles produite par le groupe, le côté flamenco-dance, le côté ambient, le côté plus trance et celui carrément techno. C'est sans doute pour cela qu'il se nomma "Kaleidoscope". Le premier extrait fut justement "Kaleidoscope skies", cette fois-ci un slow mettant en valeur la voix de Plavka, toujours dans un style flamenco, qui utilise un beat samplé très souvent, "Ashley's roachclip" de The Soul Searchers. Malgré la version dance et le remix de The Course, c'est encore une fois la face B qui capta toute l'attention : "I pull my gun once / I pull my gun twice", un même morceau divisé en deux phases. Il surprend dès l'intro, avec ses riffs de guitare électrique qui s'accélèrent d'un coup pour rentrer dans la sphère techno. Le break amenant dans la phase "Twice" est le moment intense du titre, avec beaucoup de modernité notamment dans le choix des synthés. Ce titre, dont les deux phases prirent cette fois aussi place sur l'album, constitua encore une fois une référence. Un remix signé DJ Quicksilver est aussi à signaler.

L'album "Kaleidoscope" comporte six titres interprétés par Plavka (dont "Kaleidoscope skies"), dont elle fut cette fois-ci l'auteur en plus d'être l'interprète. Le côté "énergique" ne se manifeste réellement qu'avec le titre mentionné précédemment, "I pull my gun once/twice".

Le second single extrait fut "El baile", toujours dans un trip flamenco cette fois-ci carrément gypsy, car cette fois porté par le vocal de Carlos Sanchez, qu'on entendait déjà dans le remix flamenco de "Right in the night". Il fut remixé par Ramon Zenker et Healy & Amos.
Parallèlement, le duo remixa aussi en 1997 la reprise de "Tainted love" par Les Sauvages, de chez Bonzaï Records mais c'est surtout la ressortie de "The age of love" avec leur remix en version single fit beaucoup parler d'eux.

Un troisième et dernier extrait en single survint en 1998, ce fut "Don't call in love", interprété par Plavka et écrit par Nosie Katzmann. Des remixes notamment de Tiefschwarz et la présence en face B cette fois-ci non pas d'un inédit mais d'un autre titre présent sur l'album appelé "Warm dead dog" finirent l'exploitation de "Kaleïdoscope". Des remixes confidentiels pour Mike Oldfield et Simple Minds vinrent compléter l'activité signée Jam & Spoon pour cette année, fort occupée par un autre projet dont il sera fait mention plus loin.

Top.png

Les années 1999 à 2003

En 1999, en pleine ascension mondiale de la trance, le duo voulut marquer le septième anniversaire de la sortie de "Stella", histoire de présenter ce glorieux pionnier aux nouveaux fans du genre, et qui se retrouva nommé "Stella 1999 - 1992 - How Stella got her groove back", en référence au titre original du film "Sans complexe", sorti en 1998. La version single ne fut qu'un relift vocal de l'original, avec la voix de Raquel Gomez, habituée aux productions eurodance les années précédentes, mais sans surprise, c'est sur les remixes que le paquet fut mis : Jam & Spoon eux-mêmes ainsi que leur alias Storm, mais aussi Westbam, Tall Paul, Nalin & Kane, Saafi Bros, Eternal Basement et Wackside. En fin d'année, ils remixèrent aussi l'intemporel "The chase" de Giorgio Moroder.

2000 fut consacré aux autres projets du duo, à la réalisation de remixes pour Blank & Jones et Resistance D, et au travail amenant à la réalisation d'un nouvel opus.

Ce fut d'abord un tout nouveau maxi commercialisé en 2001, chez Vandit, le label de Paul Van Dyk. "Be angeled", dont le titre renvoie forcément au précédent "Angel", se définit comme une balade techno-pop écrite par le fidèle Nosie Katzmann et interprétée par Rea, chanteur du groupe Reamonn, réputé outre-Rhin. Les remixes furent réalisés par Paul Van Dyk lui-même et Wackside. Ce single qui se voulait le premier extrait d'un album imminent fut surtout isolé, car la maturation de l'album prit du temps. Il donna toutefois le ton de ce qui allait être un nouveau "Tripomatic fairytales".

Ce n'est en effet qu'en 2003 qu'il arriva enfin, porté par le single "Cynical heart" au featuring de Jim Kerr, le chanteur de Simple Minds, groupe remixé par Jam & Spoon quelques années plus tôt. L'ère flamenco-dance ou techno & trance du groupe était loin, tout ceci était bel et bien de la pop électronique. Même le remix pour les clubs de Cet Merlin aka Space Frog ne pouvait transformer en club anthem un titre avant tout radio-friendly.

L'album Tripomatic fairytales 3003... et la fin du duo

Et l'album "Tripomatic fairytales 3003" sortit enfin en toute fin 2003, chez le prestigieux label Island Records et confirma les options musicales entrevues auparavant, c'était bel et bien l'album du changement, un album pop et world électronique paré du savoir-faire downtempo du duo. Tous les titres étaient chantés, et par de prestigieux featurings. Si la fidèle Plavka avait bien droit à ses deux titres, on notait aussi le retour de Rea pour deux chansons en plus de "Be angeled", la présence de la chanteuse des Cranberries, Dolores O'Riordan, de l'icone trip hop Tricky, de la popstar allemande Xavier Naidoo, de la chanteuse des hits de Tom Novy, Virginia Nascimento, du chanteur Midge Ure sorti de Visage et Ultravox, ou encore de Mark Gardener, chanteur du groupe Ride. Bref, un album abouti, mais ne ressemblant pas du tout à du Jam & Spoon trait pour trait, ce qui expliqua peut-être son accueil mitigé.

En 2004, Butterfly sign, un titre de Plavka, constitua un second single plutôt inaperçu, avec des remixes de Thomilla et K-Paul. Set me free par Rea fut le suivant la même année, et ne fit pas beaucoup parler plus de lui, avec des remixes de Kid Alex et Sono. Le maxi contenait toutefois un code pour télécharger un titre inédit par Plavka (Watercolor), sur le site du groupe. Si on ajoute quelques remixes pour les Pet Shop Boys, Tricky & Emilie Simon, Marilyn Manson ainsi que Rammstein, on achève ainsi la discographie du duo.

Car en janvier 2006, une bien mauvaise nouvelle vint mettre fin au duo : Markus Löffel fut retrouvé mort chez lui, ayant apparemment succombé à une crise cardiaque, à l'âge de 39 ans. Un best of commercialisé par V2 sortit pour lui rendre hommage et clore ainsi l'aventure Jam & Spoon. Sur un CD, les meilleurs remixes du groupe et les plus gros anthems club sur le second, avec la version hommage de Be angeled enregistrée à la Love Parade 2006 en bonus.

Top.png

Les autres productions

Ce chapitre refermé, intéressons-nous aux autres productions du duo commercialisées sous divers pseudonymes, parfois très connus.

Tokyo Ghetto Pussy

La première, c'est Tokyo Ghetto Pussy. C'est sous ce nom qu'est sorti fin 1994 un titre nommé "Ev'rybody on the floor (Pump it)" qui fit vite un carton dans les clubs allemands et qui avait comme particularité d'être signé sur Jam!, un sous-label de Dance Pool tenu par le duo. Ce titre mélangeant un peu eurodance, happy hardcore et sonorités trancy à la Follow me était crédité à Trancy Spacer & Spacy Trancer, d'illustres inconnus dont on pouvait se douter qu'il s'agissait de pseudos. Ca ne tarda pas avant d'apprendre qu'il s'agissait effectivement de Jam & Spoon, qui tentaient là de varier une nouvelle fois leur style, mais en changeant pour la première fois d'identité. Les remixes sont signés Groovecult (des fidèles signés sur Jam!), DJ Tom & Norman, Sure Is Pure, Jens Mahlstedt et Luvdup. Le projet arborait de plus un look très manga, japonisant, pour justifier son nom.

Pour le second maxi en 1995, le duo réalisa un titre penchant totalement vers le happy hardcore à la mode avec "I kiss your lips", d'autant plus avec les remixes de Dune et Das Modul ainsi que là encore Groovecult.

L'album survint dans la foulée, nommé "Disco 2001". Et l'ensemble mixa donc des titres exactement dans le style de ce qui était particulièrement populaire dans les clubs allemands à cette période, soit du happy hardcore, de l'eurodance et des titres plus hardtrance. On retrouva l'ami Nosie Katzmann pour la réalisation d'un titre et un troisième et dernier single fut extrait en 1996, "To another galaxy". Lui aussi résolument happy hardcore, il fut remixé encore et toujours par Groovecult, mais aussi les stars de Bonzaï, Cherrymoon Trax.

En 1998, le duo tenta de relancer le projet avec "You make me feel", un titre eurotrance remixé par Kai Tracid, sans grand succès. L'ultime tentative arriva en 2002 avec "Fly me to the moon", un titre eurotrance à la mélodie dreamesque, prémices de ce qu'on appelle aujourd'hui la mouvance Hands Up. Le titre contenait des remixes des producteurs cotés à l'époque en Allemagne, Marc Aurel, DJs@Work et DJ Mellow-D. L'aventure Tokyo Ghetto Pussy se termina là.

Storm

L'autre projet phare parallèle à Jam & Spoon réemployant les aliases Spacy Trancer & Trancy Spacer, s'appelle Storm. La sortie de ce maxi sobrement intitulé Storm via le pseudo du même nom fit l'effet d'une bombe en Allemagne à sa sortie, peu avant l'été 1998. Réemployant les codes du Meet her at the Love Parade de Da Hool, ce titre à la mélodie répétitive et hypnotique gagnait en intensité au fur et à mesure de sa progression, faisant ressentir l'arrivée d'un orage approchant et éclatant. Comme le titre de Da Hool cité, Storm fut l'hymne officieux de la Love Parade et devient un n°1 des clubs en Europe qui explosa les charts, y compris en France. De nombreux remixes furent proposés : Da Hool, DJ Flex, Rollercoaster, Man With No Name, Jan Driver, et plus tard BK & Nick Sentience ainsi que Geert Huinink.

La suite ne se fit pas attendre, dès la fin 1998, avec Huri-Khan, très similaire. Seul Chris Liebing réalisa un remix.

Changement de style et succès moindre pour le 3ème maxi sorti en 1999, l'eurotrance de Love is here to stay, même remixée par Blank & Jones, fit moins recette.

En 2000, pour préparer le terrain à la sortie de l'album du projet, arriva le dark et hard Time to burn, qui marchait quelque peu sur les traces du hit Sandstorm de Darude. Le titre a renouvelé un accueil approchant celui du 1er maxi. Les remixes étaient signés Mauro Picotto, Ariel, Gizeh, Nick Sentience ainsi que Pascal F.E.O.S..

Le terrain fut ainsi déblayé pour la sortie de l'album de Storm : Stormjunkie. Un album très orienté techno & tech-trance, dont une édition bonus proposait un megamix des titres sous forme de DJ Set, sur un second CD. Un 5eme maxi extrait de l'album fut commercialisé dans la foulée, le très techno Stormanimal, qui réutilisait un sample de Odyssey to Anyoona. Aux remixes, Elektrochemie LK, Ferruccio Tebaldi, Lexy & K-Paul, Warrior, BK.

Un ultime maxi de Storm fut commercialisé en 2001, We love. Ce titre toujours très techno samplait à la fois Blur et Manu Chao ! Pour les remixes, c'était Mellow Trax, Jan Driver & Kopfuss Resonator.

Pour compléter la discographie, il y eut beaucoup de "Storm remixes" entre 1998 et 2001.

Le premier était pour le projet de Westbam qui s'appelle Mr. X & Mr. Y (New world order). Ensuite, on vit des remixes pour Deep Nation, Junior Delgado, Tall Paul et pour finir un remix du classique La musica tremenda de Ramirez.

Pour compléter tout à fait la liste des projets du duo, il manque un single one-shot. il s'agit de Drum-loc, sous le pseudo Big Room, une tentative de trance commerciale tribale.

Epilogue : Jam El Mar seul

Jam El Mar a depuis quelque peu tourné la page Jam & Spoon, se recentrant vers la participation à des projets rock, tel l'album de Jasmin Tabatabai en 2007, pour lequel il apparut comme guitariste et claviériste. Il s'est aussi recentré vers la techno minimale avec la production de Spacebird pour System 7. Il a aussi tenté de relifter à la mode du moment quelques uns de ses anciens succès en 2009, tels Power of American Natives de Dance 2 Trance et Time to burn de Storm.

Top.png