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Etienne Daho


Axwell

Messages recommandés

 

LFW_Etienne_Daho.png



amoureuxsolitaires.jpg

Premier extrait de l'album JACNO FUTURE, en duo avec Calypso Valois.

Le clip est ici :

 

 

 


Moi j'aime bien ! :sournois:

 

 

 

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Ma première réaction à chaud, c'est que ça me choque avec des sonorités comme ça ! :blink:

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Etienne Daho est désormais sur le site, avec 84 pressages à ce jour :happy:

==> Discographie.png

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« Monsieur Daho » et 4 albums réédités en octobre

Image postée

4 albums mythiques enfin réédités en version double cd digisleeve incluant de nombreux bonus et « Mr Daho », un voyage musical inédit à travers la carrière d’Etienne sous la forme d’un double cd.

Il y a 30 ans déjà, le 10 novembre 1981, Etienne Daho, jeune homme moderne, orfèvre de la pop fraichement découvert aux Transmusicales de Rennes et première signature du label Virgin France, publiait son tout premier album « Mythomane », réalisé par Jacno et accompagné par les musiciens du groupe Marquis de Sade.

Avec cet album Etienne Daho allait tracer une trajectoire unique et impeccable, faite d’aventures artistiques et de succès populaires dorés ou platinés devenus désormais des classiques, illuminant et inspirant la pop française depuis trois décennies.

Pour célébrer cet anniversaire, Emi publie une compilation de 42 chansons choisies par Etienne Daho lui même, ainsi que 4 de ses opus les plus marquants: les premiers et derniers albums, Mythomane -1981- et L’invitation -2007-, mais aussi les classiques Pop Satori -1986- et Corps et armes -2000-, première salve d’une ressortie de l’intégrale de tous ses albums.

« Mythomane Deluxe Remastered » -1978-1982- (album original + 32 bonus dont 28 inédits)

« Pop Satori Deluxe » -1985-1987- (album original + 27 bonus)

« Corps et Armes Deluxe Remastered » -1999-2002- (album original + 28 bonus dont 13 inédits)

« L’invitation Deluxe Remastered » -2006-2009- (album original + 28 bonus dont 8 inédits)

Tous ces albums originaux sont augmentés de très nombreux bonus inédits, remasterisés en 24 bits à partir des masters originaux et seront disponibles en Double CD Deluxe et vinyle.

Chaque vinyle, réplique des originaux mais pressés en qualité 180 grammes, inclura un coupon permettant de télécharger gratuitement l’album.

MONSIEUR DAHO

(Double album compilation) 42 chansons dont 2 inédits.

Une sélection de chansons choisies par Etienne Daho.

Cette compilation opulente survole les 30 ans d’un artiste à la trajectoire d’exception, mélangeant les grands succès, les titres rares et les collaborations avec Air, Alain Bashung, Jane Birkin, Dani, Catherine Deneuve, Jacques Dutronc, Marianne Faithfull, Brigitte Fontaine, Charlotte Gainsbourg, Astrud Gilberto, Françoise Hardy, Jeanne Moreau, Vanessa Paradis, Saint Etienne…

Source : site officiel d'Etienne Daho - http://dahofficial.com/wordpress

:pompom::pompom::pompom:

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Bonne nouvelle pour ceux qui aiment et collectionnent :sournois:

Sinon tu n'as pas cité ta source, voleur :angry:

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Bonne nouvelle pour ceux qui aiment et collectionnent :sournois:

Sinon tu n'as pas cité ta source, voleur :angry:

:siffle:

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Les tracklistings de chaque album réédité et de la compilation sont maintenant connus, grâce à la rubrique Téléchargements MP3 d'Amazon. :happy:

Voici donc le programme de cette fin de mois d'octobre :

Image postée

MONSIEUR DAHO (Compilation)

Disque 1 :

1. Ouverture

2. Le premier jour (du reste de ta vie)

3. Saudade

4. L'adorer (New version 2011)

5. Comme un boomerang (en duo avec Dani)

6. Le brasier (Live 2001)

7. Retour à toi (Nouveau mix)

8. Corps et armes

9. Soudain (Live 2001)

10. If (remix single) [en duo avec Charlotte Gainsbourg]

11. Boulevard des Capucines

12. Bleu comme toi (Single Edit)

13. Tous les goûts sont dans ma nature (en duo avec Jacques Dutronc)

14. Duel Au Soleil (Live 2001) (Edit)

15. Des attractions désastre

16. Des heures hindoues (en duo avec Vanessa Paradis) [home démo répétitions]

17. Le grand sommeil (Live 2004)

18. Les pluies chaudes de l'été (Edit)

19. Week-end à Rome (Live 2004)

20. La baie (Edit)

Disque 2 :

1. Au commencement

2. Cet air étrange

3. Il ne dira pas (HF 90 Version 2011)

4. I can't escape from you (en duo avec Alain Bashung) [Daho Show Live Tv 2007]

5. Soleil de minuit (Sombre romance mix) [edit]

6. L'invitation (Démo 2006)

7. So Sad (en duo avec Françoise Hardy) [mix 2]

8. L'enfer enfin (Live 2004)

9. Ô la douceur du bagne (en duo avec Jeanne Moreau)

10. Sur mon cou

11. De bien jolies flammes

12. Les liens d'Eros (avec Marianne Faithfull) (new mix)

13. Me manquer (Londres en été - Air Remix)

14. Un serpent sans importance

15. Mon amour baiser (en duo avec Jane Birkin)

16. Mythomane (Version 2009)

17. Les bords de Seine (en duo avec Astrud Gilberto)

18. Amoureux solitaires (Live à la Cité de la musique 2011) [feat.Calypso Valois]

19. L'adorer (en duo avec Catherine Deneuve)

20. Cap Falcon

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MYTHOMANE (1978-1982) [Deluxe Version]

Disque 1 :

1. Il ne dira pas

2. Ton cinoche

3. Mes copains

4. On s'fait la gueule

5. Va t'en

6. Cow-boy

7. Encore cette chanson

8. L'été

9. Tu dors encore

10. Mythomane

11. Il ne dira pas (single edit)

12. Ton cinoche (single alternatif)

13. On s'fait la gueule (single alternatif)

14. Il ne dira pas (HF 90 Version 2011)

15. Ton cinoche (HF 90 Version 2011)

16. Mythomane (Version 2009)

Disque 2 :

1. Il ne dira pas (Démo 78)

2. Ton cinoche (Démo 78)

3. Va-t'en (Démo 78)

4. Cow-boy (Démo 78)

5. Encore cette chanson (Démo 78)

6. Interlude à la Désirade (Démo 78)

7. Sans rire, sans parler (Démo 78)

8. Je t'ai oubliée (Démo 78)

9. Mythomane (Démo 78)

10. Mythomane (K7 Démo 78)

11. Cette histoire (Répétitions 1979)

12. Tu dors encore (Répétitions 1979)

13. On s'fait la gueule (Répétitions 1979)

14. Il ne dira pas (Répétitions 1979)

15. Ton cinoche (Démo 1980)

16. Cow-boy (Démo 1980)

17. Cette histoire (Démo 1980)

18. Va t'en (Démo 1981)

19. Mes copains (Démo 1981)

20. Soleil de minuit (Démo 1981)

21. Il ne dira pas

22. Mes copains

23. Va t'en

24. Encore cette chanson

25. L'été

26. Ton cinoche (live)

27. Le 8 octobre 1981

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POP SATORI (1985-1987) [Deluxe Version]

Disque 1 :

1. Satori theme

2. Epaule tattoo

3. Paris Le Flore

4. Pop égérie O. [Avec la participation d'Elli Medeiros]

5. Quelqu'un qui m'ressemble

6. Tombé pour la France

7. 4000 années d'horreur

8. (Qui sera) demain mieux que moi

9. Pari à l'hôtel

10. Duel au soleil

11. Satori pop century

12. Late Night

13. Satori thème (version "Jack in Paris")

14. Epaule tattoo (extended version)

15. Epaule Tattoo (William Orbit's remix)

16. Tombé pour la France (Fischerspooner's remix)

17. (Qui sera) demain mieux que moi (Rico Conning's single mix)

18. Duel au soleil (extended version)

19. Duello al sole

Disque 2 :

1. Satori theme (Live 1986)

2. Epaule tattoo (Live 1986)

3. 4000 années d'horreur (Live 1986)

4. Paris Le Flore (Live 1986)

5. Quelqu'un qui m'ressemble (Live 1986)

6. Pop égérie O. (Live 1986) [Avec la participation d'Elli Medeiros]

7. (Qui sera) demain mieux que moi (Live 1986)

8. Duel au soleil (Live 1986)

9. Tombé pour la France (Live 1986)

10. Satori pop century (Live 1986)

11. Late night (Live 1986)

12. So in Love (feat.Orchestral Manoeuvres in the Dark)

13. Sweeter Than You

14. Soleil de minuit (Sombre romance mix)

15. Soleil de minuit (Graine de violence mix)

16. Satori pop century (démo 1986)

17. Love At the First Sight (démo 1986)

18. (Qui sera) demain mieux que moi (démo 1986)

19. Quelqu'un qui m'ressemble (démo 1986)

20. Centerfold Romance (démo 1986)

Image postée

CORPS ET ARMES (1999-2002) [Deluxe Version]

Disque 1 :

1. Ouverture

2. Le brasier

3. Rendez-vous à Vedra

4. Corps et armes

5. La nage indienne

6. Les mauvais choix

7. L'année du dragon

8. Make Believe (en duo avec Vanessa Daou)

9. La baie

10. La mémoire vive

11. San Antonio de La Luna

12. L'été sans fin

13. Evening

14. Truth Remains (en duo avec Vanessa Daou)

15. So Sad (en duo avec Françoise Hardy) [mix 2]

16. Dis-lui toi que je t'aime (en duo avec Vanessa Paradis) [live TV]

17. Mon amour baiser (en duo avec Jane Birkin)

18. Tu mi delirio (Mix alternatif 2)

19. Comme un boomerang (en duo avec Dani)

20. Ouverture (Abbey Road Sessions)

Disque 2 :

1. Ouverture (Live 2001)

2. Rendez-vous à Vedra (Live 2001)

3. Corps et armes (Live 2001)

4. La nage indienne (Live 2001) [edit]

5. La baie (Live à la Salle Pleyel 2008)

6. L'année du dragon (Live 2001)

7. Le brasier (Live 2001)

8. Comme un boomerang (Live 2004)

9. San Antonio de La Luna (live 2001)

10. Rendez-vous à Vedra (Live TV acoustique)

11. Comme un boomerang (Live TV acoustique)

12. Le brasier (Live TV acoustique)

13. Ouverture (Live TV acoustique)

14. La nage indienne (démo 1999)

15. Touched By The Sun (démo 1999)

16. Rendez-vous à Vedra (démo 1999)

17. La baie (démo 1999)

18. L'autre moi (démo 1999)

19. Des heures hindoues (en duo avec Vanessa Paradis) [home démo répétitions]

Image postée

L'INVITATION (2006-2009) [Deluxe version]

Disque 1 :

1. L'invitation

2. Cet air étrange

3. Obsession

4. L'adorer

5. Les fleurs de l'interdit

6. Boulevard des Capucines

7. Toi, jamais toujours

8. Un merveilleux été

9. Sur la terre comme au ciel

10. La vie continuera

11. Cap Falcon

12. L'invitation (The Abbey Road Orchestra Sessions)

13. Cet air étrange (Take 1 - Abbey Road rough mix)

14. La vie continuera (radio edit)

15. I Can't Escape From You (en duo avec Alain Bashung) [Daho Show Live Tv 2007]

16. Les dessous chics (en duo avec Jane Birkin)

17. My Heart Belongs To Daddy (en duo avec Elli Medeiros)

18. Private Tortures (en duo avec Coming Soon)

19. L'adorer (en duo avec Catherine Deneuve)

20. Glad To Be Unhappy

Disque 2 :

1. L'introvitation (Live à la Salle Pleyel 2008)

2. Cet air étrange (Live à la Salle Pleyel 2008)

3. Les fleurs de l'interdit (Live à la Salle Pleyel 2008)

4. Un merveilleux été (Live à la Salle Pleyel 2008)

5. L'adorer (avec la participation d'Edith Fambuena) [Live à la Salle Pleyel 2008]

6. Boulevard des Capucines (Live à la Salle Pleyel 2008)

7. Obsession (Live à la Salle Pleyel 2008)

8. L'invitation (Live à la Salle Pleyel 2008)

9. Cap Falcon (Live à la Salle Pleyel 2008)

10. Little Bit Of Rain

11. I Can't Escape From You

12. Cirrus Minor

13. My Girl Has Gone

14. Le prisonnier (Démo 2009)

15. For You (démo 2005)

16. Sur la terre comme au ciel (Démo 2006)

17. La vie continuera (Démo 2006)

18. Son silence en dit long (Démo 2006)

19. L'invitation (Démo 2006)

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Etienne Daho en couverture du nouveau numéro de GQ

Image postée

ÉTIENNE DAHO, L’HOMME QUI NOUS A FAIT AIMER LA POP

Il est très difficile de citer une seule chanson connue d’Étienne Daho. Il y en a trop. Cet ami élégant et ses ritournelles pop sont à nos côtés depuis trente ans. Sans un faux pas, sans un écart. Le plus élégant des crooners français ne force ni sa voix ni son style. Et il ne dévoile ses secrets qu’au compte-gouttes. Rencontre avec un homme indémodable dont le best of Monsieur Daho sortira le 31 octobre.

A cette heure précise, on paierait cher pour être dans la tête d’Étienne Daho. Il fait nuit sur Avignon ce 18 juillet, la cour d’honneur du Palais des Papes est baignée de ténèbres moites, les gradins bondés descendent droit vers la scène, le public recueilli lui fait face, la voix de Jeanne Moreau grave, rocailleuse, somptueuse, propulse en majesté le texte du "Condamné à mort" de Jean Genet sous les étoiles. Et lui, aux côtés de la dame, reste figé dans l’ombre, comme transi, tremblant d’émotion, attendant le moment de chanter. C’est long. C’est très long. Se dit-il que c’est une folie ? Un défi impossible ? On lui a laissé entendre que le festival d’Avignon n’était guère ouvert aux chanteurs et à la pop. Que le public s’y montre parfois hostile et manifeste bruyamment son déplaisir. Angoisse maximale depuis plusieurs jours. Avant d’entrer en scène, il tourne en rond près des loges, sous les voûtes monumentales de la salle de grande audience ("Où la sentence des papes est sans appel"). "Je suis en pleine angine, somatise-t-il. J’ai peur. Je vais souffrir." Jeanne Moreau lui tient la main pour gravir les escaliers de l’immense théâtre. "À tout de suite mon amour", lui murmure-t-elle à l’oreille. Et quand il sort de l’ombre pour chanter enfin, tout est oublié. Les arrangements délicats flottent dans la brise d’été, la voix mi-parlée, mi-chantée, vibre d’une passion sincère – "la voix froide avec le coeur chaud", professe Jeanne Moreau – le public ravi et bouleversé fait un triomphe. Pari gagné.

Retrouvez l'intégralité de notre rencontre avec Etienne Daho dans le nouveau GQ de novembre 2011.

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MAJ de la disco d'Etienne Daho, avec l'ajout de 8 nouveaux pressages :

- 45 tours de "Duel au soleil"

- CDM de "A new world"

- mini-album digital "Be my guest tonight"

- Ultimate edition et Deluxe Remastered de l'album "L'invitation"

- Deluxe Remastered des albums "Mythomane" et "Corps et armes"

- son tout dernier CD, la compilation "Monsieur Daho" ^^

==> Discographie Etienne Daho

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Etienne Daho produit l'album de Lou Doillon

On connaissait l'actrice et la photographe. Voici à présent la chanteuse. Lou Doillon prépare un album, produit, réalisé et arrangé par Etienne Daho.

"I.C.U." (lire : "I see you"), le premier single, est en écoute sur le site officiel de Lou Doillon. Sortie digitale programmée le 23 avril, avant un EP 4 titres le 11 juin, également en digital. L'album suivra au mois de septembre.

http://loudoillon.fr/

Source : Facebook Etienne Daho - http://www.facebook.com/EtienneDaho

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Etienne Daho donne quelques nouvelles via son site officiel :

Hello à toutes et tous, merci beaucoup pour vos mots et messages. La période est bonne, légère et très inspirante. Je prends du recul, je voyage et je me nourris de ce qui sera ce prochain album que je prépare. Après avoir terminé le premier album de Lou Doillon et la musique du premier film de Hélène Fillières avec Laetitia Casta et Benoît Poolevorde, je viens de passer deux mois à Londres ou j’ai rencontré des artistes avec lesquels j’ai travaillé sur des musiques et écrit la moitié des textes des chansons de l’album. J’ai aussi chanté en duo avec et dans le premier album de Yan Wagner. Maintenant je vais répondre en détails à vos questions.

[...]

J’ai du mal à définir ce nouvel album. Il est assez intense, disco et noir. Un mélange de « Paris ailleurs » et « Eden », si je dois me référer à des choses connues, mais on ne sait jamais ou un album vous emmène. En tous cas, je suis hyper heureux des musiques (18) à ce jour et des textes (7). L’album sortira en 2013. Avec concerts dans la foulée.

Source : http://dahofficial.com/wordpress/2012/06/etienne-vous-repond/
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Une petite interview pour lecatalog.com

Le prochain album approche !

Donc, c’est pour ce matin ; heureusement, il fait beau donc cela donne de l’énergie car interviewer Etienne Daho, quand même.

Il est 10 heures et 9 heures London time ; très rapidement Etienne Daho décroche et immédiatement sa voix emplit le combiné ; une voix douce et chaleureuse qui va conditionner toute cette interview.

Evidemment, l’interviewer commence par aborder son actualité : l’enregistrement du tant attendu album prévu en 2013.

Etienne : l’enregistrement touche à sa fin et la sortie est prévue pour septembre – octobre 2013, sortie qui sera suivie d’une tournée mais plus courte que la précédente. La tonalité musicale : un mélange de plein de styles; une alchimie que je ne m’explique toujours pas mais qui fonctionne merveilleusement bien. Ce sera très symphonique & groove et je suis très content de cet album.

L’interviewer confirme : l’enthousiasme, la joie, le sourire, l’enchantement transparaissent dans chaque mots d’Etienne ( bon je me lâche, je l’appelle Etienne ) et c’est un vrai bonheur d’entendre çà.

Etienne : j’ai travaillé avec Jean Louis Pierot, ex Valentins, qui avait déjà travaillé sur Corps et Armes et que je retrouve sur cet album, et avec Richard Woodcraft qui a travaillé sur l’album des Last Shadow Puppets de Miles Kane et Alex Turner.

L’interviewer qui a dans sa cdthèque l’album en question a une petite idée de ce que sera sa couleur musicale : puissance sonore, orchestrations aux volumes pleins,…

Etienne : l’enregistrement des cordes a eu lieu il y a 2 jours dans les studios Abbey Road, jour de mon anniversaire et c’était un cadeau magnifique ; l’orchestre était dirigé par Sally Herbert qui a travaillé avec Radiohead. Depuis Eden, j’aime travailler avec un orchestre et un groupe car je trouve que cela crée un écrin magnifique pour les émotions.

Là encore, l’interviewer se réjouit. Il sent dans chaque parole d’Etienne une joie intense, presque enfantine et miracle et d’ailleurs le principal intéressé confirme.

Etienne : plus je fais ce métier, plus je l’aime ; et plus je vieillis, plus je suis émerveillé. Cet enregistrement a été joyeux et m’a apporté un développement personnel intense. Ce métier est à la fois mon métier et ma joie ; j’étais impatient de retourner à l’enregistrement d’un album et j’ai été comblé par tout ce que j’ai vécu à cette occasion.

Etienne nous parle ensuite de son expérience avec Jeanne Moreau.

Etienne : il est difficile de parler de Jeanne Moreau. Jeanne Moreau ! Cette rencontre et cette expérience en sa compagnie ont été très importantes pour moi. Ce fut une échappée belle mais de très haut vol puisque nous nous sommes produits en Avignon, dans le Cour du Palais des Papes, ce qui était très impressionnant Ce projet s’est déroulé en toute liberté autour d’un texte magnifique traitant de la passion amoureuse.

Venons en maintenant aux rencontres musicales qu’ Etienne a faites et principalement la dernière, Lou Doillon.

Etienne : mon travail de producteur doit d’abord être un coup de cœur, c’est pourquoi j’ai beaucoup travaillé avec des amis. Cependant, je ne connaissais pas Lou que j’ai rencontré à la soirée d’anniversaire de sa mère et subitement nous étions seuls au milieu de la foule. J’ai rencontré à cette occasion une jeune femme hors du commun qui m’a beaucoup touché ; c’est toujours plus difficile de travailler un quelqu’un de connu. Lou était déjà connue et reconnue pour son travail de comédienne mais sa maturité a tout emporté sur son passage.

Etienne nous confie ensuite écouter Yann Wagner sur l’album duquel il chante en duo, HF 90, jeune groupe qui a réenregistré Mythomane en 2011, Lescop, François & The Atlas Mountain, un jeune groupe anglais : Savages aux influences Joy Divisionnesques et Cinema qui compte en son sein Calypso, la fille d’Elli et Jacno, et que l’on retrouve au générique entre autres de « L’Ecume des Jours » de Michel Gondry.

Maintenant, nous nous égarons sur des terrains un peu plus personnels; je me suis toujours demandé si la mode était importante pour Etienne.

Etienne : (éclat de rire) je suis d’une sobriété qui frise l’austérité et suis très souvent en pull troué et jean. Mais j’ai fait de belles rencontres, notamment avec Heidi Slimane. J’aime beaucoup les costumes dans lesquels je me sens comme dans une armure. Cela doit dater du premier costume que j’ai acheté pour ma première scène avec Marquis de Sade : je l’avais trouvé chez un fripier pour trois fois rien et il était trop grand. Cette affection pour les costumes doit dater de cette époque. En tournée, les journées sont longues avant l’heure H. Quand celle-ci approche, je suis excité, impatient mais surtout très calme. Grâce au costume, je me sens une autre personne et cela me permet d’affronter ce moment unique que représente la scène : un mélange d’affrontement et de partage. Ce métier est un métier d’exposition et il faut trouver le juste équilibre entre le partage et la protection de l’intime, de son identité.

L’interviewer opportuniste saisit alors l’occasion d’évoquer pour la énième fois la fameuse chanson « Boulevard Des Capucines » qui justement dévoile son intime, son identité.

Etienne : en fait j’ai beaucoup hésité à inclure cette chanson dans l’album et je me suis laissé convaincre car elle a résonné auprès de proches. Mais c’est lors d’une interview que je me suis un peu piégé tout seul : un journaliste m’expliquait que la chanson, selon lui, parlait de moi allant à un concert ; je l’ai détrompé et donné la véritable explication et là c’était foutu ; ça m’apprendra (rires). Aujourd’hui, cette chanson fait partie du passé mais j’aime son aspect descriptif très fort ; cependant, « L’Adorer » est une chanson aussi importante pour moi comme celle que j’ai écrite pour ma mère.

Voilà, cette interview devait durer 30 mn et elle a duré le double ; c’était un grand moment de partage et d’intimité et je ne peux que me sentir flatté au nom du catalog.com qu’Etienne Daho nous ait accordé en dehors d’une période de promotion classique un peu de son temps précieux.

Une dernière précision : contrairement à ce que laisserait supposer la magnifique photo qui illustre actuellement sa page Facebook, Etienne Daho, qui fût une icône en marinière grâce au portrait de Pierre & Gilles sur la pochette de « La Notte, La Notte », n’a pas l’intention de remettre la vareuse à la mode.

Source : http://lecatalog.com/etienne-daho-se-confie-en-exclusivite/

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Ajout de 6 nouveaux pressages sur le wiki ^^

==> Discographie.png

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Retour d'Etienne Daho aujourd'hui sur les ondes et le web, avec un nouveau single "Les chansons de l'innocence", extrait de son album à sortir en octobre, et d'une tournée "Diskönoir tour" qui démarrera en mars 2014.

Si l'innocence est retrouvée, l'esprit de l'album "Paris ailleurs" aussi !

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C'est bien du Daho ... retour aux sources, 80's pour M.

Pas de prise de risque mais c'est plaisant...

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Des dates pour la tournée 2014 :


Ven 21 Mars - Zenith - ROUEN
Mar 25 Mars - Le Dôme - MARSEILLE
Ven 28 Mars - Zenith - TOULOUSE
Sam 29 Mars - Patinoire - BORDEAUX
Ven 04 Avril - Zenith - PARIS
Sam 05 Avril - Zenith - PARIS
Mar 08 Avril - Zenith - DIJON
Mer 09 Avril - Zenith - LILLE
Jeudi 10 Avril - Forest National - BRUXELLES
Mer 16 Avril - Zenith - NANTES
Jeu 17 Avril - Le Liberté - RENNES
Sam 19 avril - Casino Barrière - LE TOUQUET
Mar 22 avril - Le Firmament - FIRMINY
Jeudi 24 avril - Zinga Zanga - BEZIERS
Vendredi 25 avril - Palais des Festivals - CANNES
Samedi 26 Avril - Théâtre le Forum - FREJUS
Lundi 28 Avril - L’Onde - VELIZY VILLACOUBLAY
Mercredi 30 Avril - Théâtre André Malraux - RUEIL MALMAISON
Jeudi 01 Mai - Théâtre de Beausobres - MORGES
Vendredi 02 Mai - Le Quattro - GAP
Mardi 06 Mai - Théâtre - ENGHIEN LES BAINS
Jeudi 08 Mai - Théâtre - BETHUNE
Vendredi 09 Mai - Le Capitole - CHALONS EN CHAMPAGNE
Lundi 12 Mai - La Laiterie - STRASBOURG
Mardi 13 Mai - Salle Poirel - NANCY
Mercredi 14 Mai - Théâtre- THIONVILLE
Vendredi 16 Mai - Le Volcan - LE HAVRE
Samedi 17 mai - Théâtre du Luxembourg – MEAUX
Mardi 20 Mai - L'Entracte - SABLE SUR SARTHE
Jeudi 22 Mai - L'Embarcadère - MONTCEAU LES MINES
Vendredi 23 Mai - Rockhal - ESCH SUR ALZETTE
Samedi 24 Mai - Espace Dolfus & Noack - SAUSHEIM
Mardi 27 Mai - Le Vinci – TOURS
Mercredi 28 Mai - Les Atlantes - LES SABLES D'OLONNE
Vendredi 30 Mai - Le Parvis - TARBES
Samedi 31 Mai - Les Bourdaines - SEIGNOSSE
Mardi 03 Juin - Le Quartz - BREST
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Quel arnaque ce DAHO,sa tournée ne passe meme pas par LYON :ko::sad:

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elle passe à Firminy (agglo St-Etienne) soit 72 km de Lyon... mais dans la Métrople d'équilibre Lyon- Saint-Etienne :D

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On peut espérer que d'autres dates soient données ultérieurement !

Pas de passage à Lyon (ni Grenoble...) c'est quand même surprenant.

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Le nouvel album "Les chansons de l'innocence retrouvée" est sorti aujourd'hui !

DAHO.jpeg



L'occasion pour Etienne Daho de faire de nombreuses couverture, dont celle de Télérama pour une interview :

Etienne Daho : “Etre défini, que ce soit par la religion, la couleur de peau, la sexualité, me fait horreur”

ENTRETIEN | Retardé par ses soucis de santé, son nouveau disque, “Les Chansons de l'innocence retrouvée” sort enfin dans les bacs. Sur la pop française, Manchester et l'Algérie... Le chanteur se confie.

Il est toujours là. Eternel adolescent et bien dans son âge. A 57 ans, Etienne Daho demeure ce garçon grave et léger, élégant chef de file d'une pop française régénérée depuis peu. Sur son nouvel album, conçu à Londres, au titre programmatique – Les Chansons de l'innocence retrouvée –, il a trouvé une fois de plus un second souffle, un regard neuf, à la fois dansant et orchestré, pour une perpétuelle exploration de son empire des sens. Une suite de petites symphonies intimistes et universelles où défilent ses interrogations sur le temps, l'amour, le plaisir, les émotions. Celles héritées de son enfance troublée en Algérie, puis de son adolescence à Rennes, qui n'ont cessé de le nourrir sur le chemin de la sérénité. Doux révolté, survivant des années 1980, qui n'ont pas fait de quartier, il nous a confié ses réflexions sur la maturité. Et, accessoirement, son dernier bilan de santé.

Cet été, alors que votre rentrée s'annonçait radieuse, vous avez failli passer de l'autre côté. Que s'est-il passé ?
C'est fou. Je me suis rendu à l'hôpital pour un check-up, en prévision de la tournée à venir. Sur place, ça s'est avéré bien plus compliqué. Et ce qui n'aurait dû être qu'une opération de l'appendicite est devenu une péritonite, avec toutes sortes de soucis annexes. Je vomissais des litres d'un liquide noir, on se serait cru dansL'Exorciste ! Cela aurait pu être mortel, il s'en est fallu d'un cheveu. On m'a ouvert complètement, c'était très douloureux.

Et terrifiant ?
Bizarrement, non. Mon mental est resté assez fort, je n'ai pas flanché. Je ne l'ai pas vécu comme un châtiment divin. Je suis resté détaché, comme le spectateur de ce qui se passait. Peut-être parce que j'ai trouvé le sens de ce qui m'arrivait. Je l'ai pris comme un rappel à la réalité, au respect de la vie. J'ai travaillé comme un chien depuis des années, parce que je suis un passionné, sans m'occuper de moi et de ceux que j'aime. Avec la maladie, il y a un timing à respecter, des soins à appliquer... Un malade est un patient. Alors j'ai appris à être patient, ce que je ne suis pas du tout. On oublie la fragilité du corps, le temps qui nous reste.

Le contraire du titre de votre nouvel album, Les Chansons de l'innocence retrouvée ?
Oui et non. Le titre est d'abord un clin d'oeil à William Blake, à ses Chants d'innocence. Mais il s'agit surtout de légèreté retrouvée, l'impression d'avoir effectué un parcours en boucle et d'être revenu à un point d'où l'on peut redémarrer, avec maturité et détachement. Mesurer la progression entre ce temps lointain où j'avais plein d'idées dans la tête et celui, aujourd'hui, où je sais comment être en studio, diriger des musiciens, assurer une production. J'ai gagné mon autonomie et ma liberté. Cet enregistrement est peut-être le meilleur moment de ma vie d'adulte. Parce que je fais ce que j'aime, avec le sentiment qu'enfin je le fais bien.

L'innocence retrouvée, c'est une quête ?
Un fantasme plus qu'une quête. De temps en temps, j'ai l'impression de m'en approcher. Ça ne dure pas très longtemps, mais c'est un moment précieux où j'ai soudain le sentiment que les autres me comprennent mieux. Car je ne veux pas qu'on m'aime, mais qu'on me comprenne.

Quel est le propos de cet album, à la fois sombre et léger ?
Je souhaitais faire un disque très disco. Mais une disco noire. A l'arrivée, on en est assez loin. Le grand public me connaît pour toutes ces chansons sur lesquelles il a dansé, en apparence assez légères, même si elles ne l'étaient pas, au fond. Je pense au Grand Sommeil, par exemple, qui parlait du suicide...

Il s'agit également d'une interrogation sur le destin ?
C'était l'idée de départ. Le mot « destin » me taraude. Cette chose qui traverse nos vies à tous, qu'en fait-on ? Quelle est la part de volonté ? J'ai commencé avec du plomb aux pieds, pas spécialement gâté par la vie, livré à moi-même en Algérie, sans père et donc sans repères. Et puis j'en ai fait quelque chose de beau, de bon pour moi. J'existe par mon travail, qui est ma vraie passion, ma vocation. Mais comment y suis-je parvenu ? Mystère. Parce que l'inverse existe aussi. Des gens démarrent dans la vie avec tous les atouts en main et n'en font rien. Lorsque je déroule le fil de mon existence, mes débuts, ma rencontre avec les Stinky Toys, à Rennes, et la suite, je me dis que rien n'est un hasard, que tout a été orchestré par moi-même, mais de manière inconsciente. Ou alors quelqu'un a écrit un scénario, qui, dans mon cas, est très bien... J'aimerais le rencontrer, celui-là !

Vous dites que vous aviez du « plomb aux pieds », mais, tout petit, ça ne vous a pas empêché de danser sur les tables du bistrot de votre grand-mère au cap Falcon, près d'Oran...
Il y avait ce juke-box qui me fascinait. Après l'Algérie, mes tantes tenaient une brasserie place Blanche, à Paris. Là aussi, il y avait un appareil avec tous les tubes des années 1967-1970, sur lesquels je dansais. Et la musique m'a porté. La musique, quelques livres, quelques films, quelques bons amis, quelques beaux regards même m'ont mis sur un chemin qui ne paraissait pas tracé. J'aurais aussi pu mal tourner. Pour avancer, j'ai besoin d'une douceur qui est ma manière de fonctionner, à mon rythme, mon tempo. Sans une volonté de fabriquer quelque chose, je n'y serais pas parvenu. J'ai la sensation d'avoir été mon propre protecteur. Depuis toujours.

Ce qui nous ramène à Boulevard des Capucines, chanson bouleversante reprenant les mots d'une lettre retrouvée de votre père, qui vous a abandonné à 4 ans...
Il fallait que j'écrive ce titre. J'ai passé ma vie à transformer des moments d'émotion en chansons. Celle-là était vraiment importante. Quel effet de lire tout ça si longtemps après les faits ! C'était libérateur. J'ai eu la sensation de clore quelque chose. J'étais à Ibiza. La pluie s'est abattue subitement, violemment. J'ai écrit le texte très vite, j'ai pris des fragments, les ai assemblés, la mélodie est venue vite aussi et, au moment de terminer, la pluie s'est arrêtée net. Un soleil éclatant baignait la terrasse détrempée. Cette chanson demandait à sortir, en donnant quelque chose de beau, avec une émotion juste. Pas une pleurnicherie, mais une chanson autour du pardon, qui est la chose la plus difficile à faire. Face à une telle absence, on finit par devenir celui qui n'est pas là. On devient son propre père.

Votre père, c'est comme l'Algérie. Vous ne vouliez pas vous en approcher de trop près...
On met longtemps à se construire, à trouver son équilibre dans ses déséquilibres. Il ne m'était pas nécessaire, pour retrouver une forme d'apaisement, de retourner en Algérie. En tout cas, je le ressens ainsi. Et mon instinct a toujours été un bon gouvernail, tout au long de ma carrière et de ma vie personnelle. J'ai une confiance aveugle dans mon flair.

Il y a une chanson, L'Etrangère, sur votre album. On pense à Camus, à l'Algérie, au destin encore. Celui d'artistes coupés de leur pays d'origine, des émigrés, des boat people...
L'Etrangère évoque tout cela. Les images de Lampedusa me touchent forcément, parce que j'en suis très éloigné et, en même temps, je peux comprendre d'où viennent ces gens, ce qu'ils recherchent et espèrent. Je me dis que ça aurait pu être mon destin aussi. En vieillissant, je réalise qu'il y a peu de différence entre moi et les autres. Jeune, on se croit différent, unique. On se construit en développant des goûts qui nous distinguent des autres. Mais, au final, nous sommes tous traversés par les mêmes choses. Ça rend humble.

Vous avez toujours été assez solitaire...
Je n'ai jamais été à l'aise dans un groupe. J'en ai toujours eu autour de moi, en voguant de l'un à l'autre sans jamais leur appartenir. Je n'aime pas être défini par le groupe. Je n'aime pas être défini tout court. La définition, que ce soit par la religion, la couleur de peau, la sexualité, me fait horreur.

Pourquoi avez-vous adapté Le Condamné à mort de Genet ?
C'était un projet fantastique à faire, presque politique. Mes propres chansons sont parfois tellement intimes que ça m'impose une certaine réserve ou retenue lorsque je les chante. Mais le texte de Genet n'étant pas de moi, je jouais un rôle et, donc, pouvais me libérer totalement. Du coup, j'avais davantage de coffre. Quelle jouissance de pouvoir sortir des clous, d'être dans un moment de liberté, à côté de tout, sans maison de disques. J'ai financé et réalisé l'histoire tout seul, pour finir avec Jeanne Moreau à Avignon ! Un cadeau inattendu. On peut faire tellement de choses dans la pop. Si j'ai tout de suite déclaré que j'étais un artiste pop, plutôt que chanson ou rock, c'était parce que j'aspirais à cette liberté incroyable. Avec le rock, j'aurais été foutu. Tout est si cloisonné, je déteste les cases, les barrières.

Beaucoup de vos contemporains ont disparu, Fred Chichin, Jacno, Daniel Darc... L'instinct de survie est plus fort chez vous ?
Comme eux, j'ai un côté destructeur. C'est terriblement romantique, ce jusqu'au-boutisme, cette envie d'être ailleurs. On n'a aucune notion du danger quand on le vit. Mais j'ai toujours été plus sérieux que les autres. Peut-être parce que j'ai vécu avec la guerre et la mort autour de moi. Je n'ai pas joué à la roulette russe. Dans les années 1990, j'ai eu de mauvaises alertes en goûtant au plaisir de déraper. Alors j'ai modifié certains comportements, certaines pratiques. L'ivresse de tout contrôler, c'est jouissif aussi, parfois. Daniel Darc a flirté avec la mort. Mais il est parti au moment où l'on s'y attendait le moins. La dernière fois que je l'ai vu, il était apaisé, se disait amoureux. Je le croisais régulièrement depuis toujours, on a même travaillé ensemble, et je ne l'avais jamais vu dans cet état. Sa disparition m'a d'autant plus retourné. C'est arrivé au moment où ça ne devait pas. Mais c'est peut-être toujours ainsi. Fred Chichin, j'avais beaucoup parlé avec lui peu avant sa mort. C'était fort, émouvant. Tous ces types, Darc, Chichin, Jacno aussi, je me suis construit avec eux, nous étions reliés, même si nous nous sommes exprimés de manière différente. Nos références étaient communes : Iggy Pop, David Bowie, Lou Reed...

La mort de Lou Reed vous touche ?
Forcément. Adolescents, avec mes amis, nous nous prêtions les disques de Lou Reed avec le Velvet, si difficiles à se procurer à l'époque, comme si nous nous confiions des secrets. Ces chansons urbaines me parlaient de la brutalité des villes, des « outcasts », des travelos, des junkies, et me bouleversaient. Elles m'ont sorti de l'enfance, ont modifié ma sensibilité, et je n'ai plus jamais été le même ensuite. Les mots et la musique de Lou Reed m'accompagneront longtemps. Les trois premiers albums du Velvet, puis Berlin, Songs for Drella, New York, Transformer, Sally can't dance : dans la peau pour toujours et éternelle reconnaissance.

Pourquoi ce besoin récurrent de vous ressourcer à Londres ?
Il y a indéniablement, chez les Anglais, une énergie du quotidien différente. Et très stimulante. Je ne ressens pas ça à Paris. Surtout à mon âge avancé ! Dans les concerts et les lieux publics, les Londoniens se mélangent beaucoup plus. Là-bas, on s'autorise à mener une vie de jeune homme curieux de tout jusqu'à tard, et ça me convient très bien ! J'y suis assez anonyme, du coup beaucoup plus libre de mes mouvements.

La découverte de l'Angleterre, c'était très tôt, pour y travailler ?
Oui, j'étais allé bosser dans un hôtel, à 14 ans et demi. A Manchester. Je portais les valises, une sorte de groom. Avec l'argent que je gagnais, j'achetais des disques, je découvrais la ville, le pays et, du coup, un peu le monde. C'est là que j'ai fait mes premières expériences en tout genre. On était au début des années 1970, en pleine folie du glam rock. Ensuite, à Londres, j'ai découvert le reggae. C'était magique. Et puis, bien sûr, le punk, après. Comment ne pas être aspiré et inspiré ?

Vous souhaitiez gommer vos racines orientales ?
Elles ne sont pas très profondes chez moi. D'ailleurs, elles sont plutôt espagnoles. Parce que j'ai surtout été élevé par la famille de ma mère, d'origine espagnole. Je retrouve ces racines lorsque je séjourne à Ibiza. Mais j'ai toujours été avant tout attiré par le Nord. Par le comportement des gens là-bas. Je suis réservé de nature. J'aime cette idée du premier contact qui reste pudique. C'est une question de respect de l'autre.

Une nouvelle vague dance pop - Lescop, Aline... - est très inspirée par vous. Cela vous réjouit-il ?
Ça fait quelques années que c'est dans l'air. Je crois au cycle de vingt ans. Dans les années 1980, on était obsédé par les années 1960. Godard, le papier peint, les voitures. Il y a toujours un moment, après une phase de rejet, où l'on récupère. Ces jeunes gens qui font de la pop aujourd'hui ont réveillé cette ambiance, cet esprit. J'ai toujours eu la sensation de faire partie d'une chaîne en citant mes références, les gens qui m'ont construit. Que les plus jeunes se nourrissent de ce que j'ai fait me touche forcément. Tout d'un coup, j'ai l'impression que des gens ont saisi ma conviction, l'essence de mon chemin.

Une forme de révolte joyeuse ?
Oui. C'est bien de continuer de résister dans un monde où il y a de moins en moins de culture et de plus en plus de consommation. Ado, je me suis construit en m'opposant à la culture ou plutôt à l'inculture ambiante. Ecouter et chercher des choses différentes que ce qu'imposait la télé de l'époque. A présent, j'essaye toujours de ne pas être submergé, de me protéger de cette consommation à outrance, de cette réactivité à tous crins. Je n'ai plus de télé. Je lis la presse, j'écoute la radio, pour m'informer. Ces magasins de disques ou de bouquins qui ferment pour laisser place à toujours de nouvelles boutiques de fringues, ça m'accable. Les gens achètent vraiment tant de fringues que ça ?

Vous vous sentez toujours en décalage ?
Même si, aujourd'hui, les gens sont beaucoup plus bienveillants à mon égard, je n'ai jamais fait l'unanimité. Dès l'école, j'avais des fans et des détracteurs. Ça n'a pas changé. On a toujours quelque chose à prouver. Je serai éternellement le petit mec de Rennes.

Source : Télérama - http://www.telerama.fr/musique/etienne-daho-je-ne-veux-pas-qu-on-m-aime-mais-qu-on-me-comprenne,104655.php

A noter aussi que l'intégralité des dates de la tournée prévue au printemps ont été reportées à l'automne 2014.

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Un album live sortira le 14 novembre et s'intitulera "Diskönoir", du nom de sa dernière tournée.

Il sera pressé sous plusieurs formats : album CD, album CD deluxe (comprenant des titres en duo) et album vinyle.

Il sera accompagné d'un 45 tours, "Soleil de minuit" (live) avec "L'invitation" (live) en face B.

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